Réaménagement, réhabilitation, construction…. Toutes les routes menant au «Grand Sud» font actuellement l’objet de travaux.
Dès la sortie de Libreville, l’on est d’emblée frappé par la découverte d’un vaste chantier à partir du PK 12. Et il en sera ainsi durant tout le voyage. Tout au long du trajet, des chantiers de réaménagement, de réhabilitation ou même de construction des routes se succèdent, avec des fortunes diverses.
Ainsi, entre le PK 12 et la ville de N’toum, des engins de plusieurs sociétés de BTP s’affairent à la construction d’une route de 2 fois 2 voies, censée desservir la Zone économique spéciale de Nkok, mais aussi tout l’intérieur du pays puisqu’il s’agit de la route nationale 1 qui mène autant vers le nord que vers le sud du Gabon. Ici, les riverains ne s’expliquent pas les lenteurs de ce chantier dont les travaux durent depuis plusieurs années déjà. Cependant, le chantier avance… à son rythme.
Après la ville de N’toum, à une quarantaine de kilomètres de Libreville, la route qui va jusqu’à Kango subit, elle, une cure de jouvence. Là-bas, il s’agit d’élargir la voie et lui permettre de répondre aux ambitions économiques et de développement que se fixe le Gabon. Autour du chantier, les habitants ont été déguerpis. Leurs anciennes habitations ont été détruites. De là à Kango, l’on ne risque plus tellement de tomber dans des crevasses qui jonchaient cette route et causaient des traumatismes aux passagers au regard du nombre d’accidents régulièrement enregistrés. Et, si entre Kango et Bifoun, et Bifoun-Lambaréné la route est relativement acceptable, il n’en demeure pas moins qu’elle a aussi besoin d’une cure de jouvence. Tant de hautes herbes ont envahi ses abords, des creux se sont parfois formés et les populations se sont établies à deux doigts de la chaussée. Des situations qui devraient être également revues pour éviter des drames.
De Lambaréné à Mouila, la route est irréprochable même si certains estiment qu’elle aurait dû être plus large et donc à plusieurs voies. Sur ce tronçon vieux de moins de trois ans, les véhiculent font parfois des pointes de vitesse de 120 à 150 kilomètres à l’heure. «C’est le travail des Chinois», rappelle un passager qui pense que «ce sont de meilleurs partenaires pour le Gabon». «On a vu les délais avec lesquels ils ont réalisé cette route, alors qu’il y a des sociétés qui ont des chantiers peinent à avancer», renchérit-il. Avec l’ouverture de cette route, les populations ont colonisé les abords de la chaussée.
C’est sur cette route bitumée qu’on traverse Mouila pour s’enfoncer vers Ndendé, Tchibanga et Mayumba.Le tronçon Tchibanga-Mayumba fait 108 km assortis d’un pont routier-rail. Cette route entre dans le cadre du renforcement du réseau afin de connecter davantage la province de la Nyanga au reste du pays. Selon les explications fournies par les officiels, elle favorisera également le développement socio-économique de cette province en catalysant le désenclavement de la zone, l’établissement d’un axe Libreville-Mayumba ainsi que l’accès au futur port en eau profonde de Mayumba.