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UE-Gabon : exonération en vue pour le contreplaqué d’okoumé
Publié le jeudi 26 juin 2014   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
Le blues de la filière bois


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Alors que la question était à l’étude depuis plusieurs mois au siège de l’Union européenne (UE), la nouvelle, qui devrait réjouir patrons et investisseurs français, est récemment tombée : «Dès le 1er juillet, les contreplaqués en bois d’okoumé du Gabon entrant dans l’Union européenne seront exonérés de droits de douane», a rapporté, le 25 juin dernier, La Lettre du Continent. À en croire le confidentiel, à Bruxelles, la Commission de l’UE vient de décider de faire une fleur au Gabon, notamment à ce secteur qui, depuis la décision d’interdiction d’exportation des grumes prise par Ali Bongo, le 5 novembre 2009, traverse une zone de fortes turbulences, l’okoumé étant l’une des rares espèces dont la rentabilité n’a pas encore été démentie.

Ainsi, suite aux lourdes pressions exercées conjointement par le Mouvement des entreprises de France (Medef), le Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN) et le Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France (CNCCEF), les autorités de Bruxelles ont plié. Pour les trois organisations françaises, la mesure portant exonération des droits de douanes du contreplaqué d’okoumé gabonais vise à amoindrir autant que possible les charges des importateurs et des investisseurs, tout en permettant au pays exportateur de voir ses revenus augmenter. «L’enjeu était stratégique aussi bien pour Paris que pour le Gabon, principal exportateur de cette essence», indique-.

En effet, alors qu’en 2010, la Banque mondiale classait le Gabon dans la catégorie des pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure (PRITS), le pays s’était vu peu à peu «exclu du Système de préférences généralisées (SPG) qui permet à tout pays en développement de bénéficier d’avantages tarifaires pour ses importations au sein de l’UE». Toute chose qui, relève la source, avait eu pour conséquence la hausse des droits de douanes sur tous les produits en provenance du pays, aussi bien en Europe que sur d’autres continents. Parmi les plus coûteux à l’import-export, le contreplaqué, matériau hautement utile pour de nombreuses entreprises françaises. Pourle Medef, le CIAN et le CNCCEF, il fallait donc agir face cette hausse des coûts qui «risquait de ruiner la filière et de causer la perte de près de 7 000 emplois dans les deux pays».

Mission qui avait alors été confiée par les trois organisations françaises à Patrick Sevaistre, un membre du CIAN et du bureau de la commission Afrique des Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF). L’homme, dit-on, avait multiplié les déplacements à Bruxelles (Direction du Développement, Direction du Commerce, etc.), en vue de remplir sa tâche et voir le contreplaqué d’Okoumé gabonais exonéré de ses droits de douanes au sein de l’UE. Au 1er juillet prochain, sa mission devrait donc être accomplie.

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