Au Gabon, la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) a dépensé 19 milliards FCFA au cours des trois dernières années pour le suivi médical des personnes malades d’insuffisance rénale. Ce chiffre a été donné le 08 mars dernier par Séverin Anguilé, directeur général de cet organisme public d’assurance maladie universelle. C’était à la faveur de la journée mondiale du rein.
« 450 patients souffrant d’insuffisance rénale sont pris en charge à 100 % par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) », a déclaré le directeur général de cet organisme étatique, Séverin Anguilé.
Cette prise en charge gratuite et totale des malades leur permet de bénéficier de deux à trois séances hebdomadaires au Centre national d’hémodialyse. Si le taux de prévalence sur le plan national est relativement faible, il faut s’inquiéter du nombre croissant des patients qui se recrutent parmi les adultes souffrant des maladies cardio-vasculaires et/ou exposées à la consommation des produits en automédication.
Sensibilisation
C’est la raison pour laquelle, cette journée a été placée sous le signe du dépistage et de la sensibilisation à Libreville. « Avec la Société gabonaise de néphrologie, la mairie de Libreville et d’Owendo, mais aussi la Cnamgs qui nous accompagnent, nous avons tenu à aller vers les populations pour leur offrir cette possibilité de se faire dépister. L’accent est mis sur la prévention : boire plus d’un litre et demi par jour », a expliqué Guy Patrick Obiang, ministre de la Santé et des Affaires sociales.
« Une minute pour boire de l’eau », telle est la formule employée par les néphrologues pour sensibiliser les populations sur la nécessité de s’hydrater en permanence. Selon le docteur Arthur Kaganga « le rein, c’est le filtre de notre organisme destiné à purifier le sang. Lorsqu’il n’est plus fonctionnel, une accumulation de déchets va entraîner l’insuffisance rénale ». Dans un élan pédagogique, il a édifié l’assistance sur les facteurs à risques notamment l’hypertension, le diabète et les infections susceptibles d’endommager le rein. D’où l’importance de se faire dépister tôt et d’avoir une hygiène de vie.