Le collectif des syndicats de la Mairie de Libreville regroupés au sein de la Fédération libre des agents des collectivités locales (Fal) et du Syndicat libre des agents de la mairie de Libreville (Sylaml) vient de conditionner sa participation à la commission sur la mise en place du nouveau système de rémunération à un certain nombre d’actes que l’administration municipale doit prendre en cinq jours pour les convaincre de sa bonne volonté de donner suite à ses revendications.
L’accalmie est loin de s’installer au sein de l’administration municipale et la tâche semble de plus en plus ardue pour le premier magistrat de la ville. En effet, jugeant insignifiant l’arrêté sur la commission relative à la mise en place du nouveau système de rémunération, conformément au procès-verbal sanctionnant l’accord entre le gouverneur de la province de l’Estuaire, Marie Françoise Dikoumba, le bureau du Conseil municipal de Libreville et les partenaires sociaux, le collectif des syndicats de la Mairie de Libreville regroupés au sein de la Fal-Sylaml, a le 13 mars, donné 5 jours au Mairie de Libreville pour satisfaire ses quatre priorités avant le début des travaux.
Il s’agira pour la Mairesse de Libreville, Christine Mba Ndutume épouse Mihindou, pendant le temps de l’ultimatum, d’exécuter les actes contenus dans le procès-verbal de médiation signé il y a plus d’un mois entre le gouverneur de l’Estuaire, le bureau du Conseil municipal et les partenaires sociaux à savoir : le retour des fonctionnaires dans leurs administrations d’origine, la prise d’arrêté mettant fin aux fonctions de la pléthore de conseillers et chargés d’études des directeurs généraux, la promotion subséquente des agents municipaux aux principaux postes de responsabilités au sein de l’administration municipale et les retraits des arrêtés accordant des avantages indus à certains cadres de l’administration municipale
«Tout en saluant la prise de l’arrêté mettant en place la commission sur le nouveau système de rémunération, nous disons que cela n’est pas suffisant, et qu’il nous faut des signaux plus probants pour ramener la confiance, la sérénité. Pour qu’on travaille dans un climat apaisé. Chers collègues agents municipaux, nous ne considérons pas qu’il y a un quelconque acquis, nous considérons qu’il y a un début et nous voulons que ça aille plus loin, c’est pourquoi la semaine prochaine, après que nous avons observé les signaux forts de la part de l’administration, quant à nos préalables, nous pouvons décider de notre participation ou non à cette commission», a déclaré le porte-parole du FAL-SYLAML, Jeo-Fred Madouta.
Pour le Fal-Sylamel, la mobilisation doit continuer parce que la commission censée étudier les conditions de mise en place du nouveau système de rémunération n’est pas la seule revendication qui a fait l’objet d’une entente. Il y a notamment la valorisation des carrières des agents municipaux, le départ des fonctionnaires et autres contractuels entre autres qui demeurent des points sur lesquels, ils peuvent transiger. «Nous ne savons pas si, sur d’autres cieux, il y a eu des partenaires sociaux autant responsables, autant conciliants, autant patients. Plus d’un an que les revendications sont sur la table du bureau du Conseil, mais l’administration continue à faire dans le dilatoire, à perdre du temps et dans le même temps, continue à faire tout sauf ce qui est attendu des responsables d’une administration publique», a regretté Jeo-Fred Madouta, invitant l’administration municipale à respecter les engagements pris devant la tutelle.
«Nous pensons avoir épuisé toutes les voies de recours, le moyen de droit ultime qu’il nous reste, c’est la grève et les barricades. L‘attitude de défiance de notre administration nous pousse malheureusement à cette extrémité», a-t-il déploré.