n 2019 au Gabon, une évaluation du système national de passation de marchés publics mettait en exergue la faible participation des Petites et moyennes entreprises (PME) à la commande publique en recommandant la formation de ces dernières. Dans ce cadre, l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP), en collaboration avec la Banque mondiale, organise depuis ce jeudi 9 mars un séminaire de formation des PME sur la commande publique. Jusqu’au 10 mars, une centaine de PME seront dotées de capacités techniques et outillées sur les mécanismes d’accompagnement financier. L’idée, faciliter leur accès à la commande publique.
À Libreville depuis ce jeudi 9 mars se tient un séminaire de formation des Petites et moyennes entreprises (PME) sur la commande publique. La formation à laquelle participent environ 100 PME tous secteurs confondus retenues pour cette première phase, est l’une des recommandations de l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP) qui, en collaboration avec la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD), conduisait en 2019 une évaluation du système gabonais de passation de marchés publics. Le rapport de cette évaluation, a indiqué Bastide Ngonga, le secrétaire permanent de l’ARMP, mettait en exergue les difficultés qui entravent ce système. Entre autres, la faible participation des PME à la commande publique.
Pour plus d’accès à la commande publique
«Malgré les mesures mises en place pour faciliter cette participation, force est de constater que les PME peinent encore à se faire une place parmi les acteurs de la commande publique», a-t-il dit indiquant que ce séminaire qui s’achève le 10 mars, vise d’une part, à doter les PME de capacités techniques résultant d’une meilleure compréhension et appropriation du cadre réglementaire de la commande publique et d’autre part, les mécanismes d’accompagnement financier. En clair, a-t-il expliqué, «il s’agit de booster la PME gabonaise pour qu’elle ait plus d’accès à la commande publique».
Dans cette optique, Yves-Fernand Manfopumbi, le ministre du Commerce et des PME a invité les PME à s’impliquer en soutenant les réformes, à saisir les opportunités qui leur sont offertes pour à la fois s’informer et se former «sur les rouages de la commande publique et de la sous-traitance, et à se faire accompagner par les institutions compétentes pour leur structuration et leur développement». Une invite partagée par le ministre de l’Économie et de la Relance selon qui, la commande publique et les marchés publics ont un rôle de premier plan à jouer dans la réalisation des projets retenus dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation (PAT) et concernant les fournitures, les services et prestations intellectuelles.
L’ARMP, gendarme et outil de bonne gouvernance
Dans ce contexte a souligné Nicole Jeanine Roboty, «d’importants moyens financiers pour atteindre ces objectifs ont été consentis à travers l’élaboration par le gouvernement et l’adoption par le Parlement d’un budget pour l’exercice 2023 à hauteur de 3 602,3 milliards de francs CFA en augmentation de 9,3% correspondant à une hausse de 306,7 milliards par rapport au montant arrêté dans la loi de finances rectificative 2022». Selon elle, la mise en œuvre des instructions du gouvernement dans le domaine des marchés publics, par une formation constante des PME par l’ARMP «en vue de pallier les difficultés qui font encore aujourd’hui obstacle à une plus grande attribution des marchés à leur endroit».
L’ARMP, a signifié Bastide Ngonga, est aussi bien un gendarme chargé d’édicter et de veiller au respect de la norme et principes fondamentaux de la commande publique, qu’un outil de bonne gouvernance. Créé par le décret n°254/PR/MEEDD du 19 juin 2012 portant Code des marchés publics, a-t-il énuméré, elle assiste les autorités dans la définition des politiques et l’élaboration de la réglementation en matière de marchés publics ; met en œuvre les procédures d’audits techniques indépendants et la sanction des irrégularités constatées ; assure le règlement non juridictionnel des litiges nés à l’occasion de la passation, de l’exécution et du contrôle des marchés publics ; assure la formation de l’ensemble des acteurs de la commande publique.