Disant avoir été relégués par la tutelle au dernier rang des professions du Droit, les clercs d’huissiers ont sollicité ce vendredi 3 mars l’intervention du président de la République et celle du Premier ministre en vue d’une réelle prise en considération de leur métier pour un plan de carrière effectif. À défaut du concours qu’ils attendent depuis plus de 15 ans, les collaborateurs d’huissiers de justice souhaitent désormais être nommés dans leurs charges d’huissiers.
Regroupés en association, les clercs d’huissiers de justice du Gabon ont donné de la voix ce vendredi à Libreville. Ils n’en peuvent plus d’être relégués par la tutelle au dernier rang des professions de justice. Aussi ont-ils sollicité l’intervention du président de la République et celle du Premier ministre pour leur permettre de bénéficier d’un meilleur plan de carrière qu’ils disent bloqué depuis plus de 15 ans.
«Monsieur le président de la République, Ali Bongo Ondimba, prône pour l’employabilité des jeunes. Nous, postulants à la profession d’huissier de justice, constatons avec regret que cette politique n’est pas appliquée par le ministère de la Justice. Depuis 2007, ni concours ni nominations des clercs d’huissiers de justice postulants», dénonce l’ANCHJG qui assure n’avoir «aucun problème particulier» ni avec la ministre Erlyne Antonela Ndembet-Damas ni avec un de ses collaborateurs. L’association évoque «une question de dignité humaine et d’intégration sociale».
«On ne peut pas être clerc d’huissier de justice toute sa vie», a pesté un des responsables de l’ANCHJG, non sans rappeler qu’une «carence d’huissiers de justice» existe bel et bien sur le territoire national. Aussi, les collaborateurs des huissiers ne comprennent-ils pas l’inaction de la tutelle qui, elle-même, avait projeté d’organiser un concours en 2017. Plus de 70 des postulants se seraient acquittés des 200 000 FCFA imposés par le ministère pour prendre part à ce concours. Ces frais de participation n’auraient pas été remboursés.