Libreville, Gabon – Le recteur de l’Université Omar Bongo (UOB), Marc Louis Ropivia, a convoqué pour ce mercredi une réunion avec tous les enseignants de son établissement pour « certainement » les inviter à mettre un peu d’eau dans leur vin afin de sauver l’établissement d’une année blanche du fait d’une grève punitive qui dure depuis le 20 mai dernier.
Les enseignants, à l’appel du Syndicat national des enseignants et chercheurs (SNEC) sont entrés en grève le 20 mai dernier pour punir les étudiants qui avaient la veille agressé puis séquestré le doyen de la Faculté de droit, le Pr Jean Claude James dont la voiture avait été en outre « caillassée ».
Les étudiants protestaient contre l’exclusion de l’UOB d’une trentaine de leurs camarades pour avoir violemment contesté le taux d’échec trop élevé dans le département de droit.
Ces étudiants avaient exigé le départ du doyen soupçonné par eux de vouloir briser leur avenir.
Depuis le 20 mai, l’UOB qui tournait déjà au ralenti à cause de multiples protestations des étudiants est complètement paralysée. Le conseil de discipline a confirmé, entretemps, l’exclusion définitive ou temporaire des étudiants présentés comme les meneurs de la violente contestation au département de droit mais les cours n’ont pas encore repris.
Reste à savoir si le recteur réussira à ramener ses administrés à la raison. L’UOB est le principal établissement des Universités gabonaises.