Gabon : Les travaux de la concertation sur les élections retardés en raison du morcellement de l’opposition

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Publié le mercredi 15 fevrier 2023 | LaLibreville.com

© Autre presse par DR
Tiraillée entre différentes chapelles, l`opposition gabonaise est incapable de s`accorder sur une liste commune pour participer aux travaux dans le cadre de la concertation sur les élections

Incapable de présenter une liste commune pour participer aux travaux prévus dans le cadre de la concertation bipartisane sur les élections lancées lundi 13 février par le président Ali Bongo Ondimba, ceux-ci n’ont pu démarrer malgré les efforts consentis par le chef de l’Etat. Le temps presse. Dans dix jours, les membres de l’opposition et de la majorité devront avoir rendu leur copie.

Après avoir retardé la mise en place du Centre gabonais des élections, la cacophonie qui règne au sein de l’opposition gabonaise produit, semble-t-il, le même effet sur les travaux de la Concertation pour « des élections aux lendemains apaisés » lancée lundi 13 février par le président Ali Bongo Ondimba.

« Les travaux n’ont pas démarré », a déploré le ministre de l’Intérieur lors d’une conférence de presse improvisée ce mardi 14 février. « Hier (lundi 13 février, NDLR), le premier ministre a indiqué que, pour le démarrage des travaux, les deux camps politiques, de la majorité et de l’opposition, devaient déposer chacun auprès du ministre de l’Intérieur, au plus tard ce mardi à midi, une liste de leurs 30 représentants », a rappelé Lambert-Noël Matha.

« Il se trouve que certains partis de l’opposition ont jugé ce quota insuffisant. Leur préoccupation a été portée à la connaissance du chef de l’Etat qui, soucieux d’une participation plus inclusive, a porté le nombre de participants pour chaque camp de 30 à 40 », a poursuivi le ministre.

« A date », a précisé M. Matha, « nous avons reçu une liste consensuelle de la majorité et de nombreuses listes de le part de l’opposition. Ainsi, le chef de l’Etat a-t-il accordé un délai supplémentaire à l’opposition afin qu’elle s’accorde et fasse parvenir au ministère de l’Intérieur une liste consensuelle ».

« Mais », a indiqué le ministre, « je me dois à la vérité de signaler que l’opposition est structurée en différents regroupements ou en plateformes. Quoi qu’il en soit, « l’opposition a jusqu’à demain 12 heures pour soit nous faire parvenir une liste consensuelle, soit maintenir les listes éparses déposées ce jour », a conclu le ministre de l’Intérieur. « Voilà les raisons pour lesquelles les travaux n’ont pas encore démarré. »

Cette épisode confirme à nouveau l’état d’émiettement de l’opposition gabonaise. Sans véritable leader depuis l’effacement progressif de Jean Ping, sans réel projet, elle est minée par d’incessantes guerres intestines et peine à incarner une alternative crédible à la majorité qui fait bloc autour du président Ali Bongo Ondimba. Le chef de l’Etat gabonais qui est en position de force dans la perspective de l’élection présidentielle prévue dans quelques mois et pour laquelle il ne s’est pas encore officiellement porté candidat.

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