Selon l’indice de perception de la corruption (IPC) 2022 publié par Transparency International, le Gabon est perçu comme le pays le moins corrompu de la zone Cemac. Sur une échèle de 0 (très corrompu) à 100 (très propre), le pays d’Ali Bongo enregistre une note de 29/100 et occupe le 136e rang des pays perçus comme les plus corrompus dans le monde sur 180 États classés. Il devance ainsi le Cameroun qui arrive à la 142e position, la République centrafricaine (150e), le Congo (164e), le Tchad (167e) et la Guinée équatoriale (171e).
Malgré ce bon score enregistré par rapport à ses paires de la zone Cemac, le Gabon régresse dans le classement de Transparency International. En effet, le pays qui occupait la 124e position au niveau mondial en 2021 perd 12 places en 2022.
Un recul qui occulte les efforts consentis par le Gabon pour lutter contre ce fléau. Au cours de ces dernières années, les autorités ont mené plusieurs actions et réformes dans le but de lutter contre la corruption. Dans cette veine, le Gabon a notamment créé l’Autorité nationale de vérification et d’audit qui est chargée de vérifier et d’auditer les services de l’État, les collectivités locales et les organismes recevant des concours financiers et matériels de l’État. Le Gabon a également décidé d’assurer un meilleur contrôle des sources et voies de financement de certaines organisations non gouvernementales (ONG). Plusieurs campagnes ont été menées dans le but de sensibiliser les secteurs publics et privés sur les mécanismes de lutte contre la corruption.
Sur le plan africain, le Botswana et le Cap-Vert, avec la même note de 60 sur 100 pour la 35e place, sont perçus comme les pays les moins corrompus devant le Rwanda. Le Danemark est le pays le moins corrompu du monde avec une note de 90 sur 100, devant la Finlande et la Nouvelle-Zélande.