Un séminaire visant à réfléchir aux voies et moyens de restaurer l’écosystème de la rivière Moulili près du site d’exploitation du manganèse à Moanda, s’est ouvert dans cette localité le 23 juin dernier, en présence de l’ensemble des parties prenantes du développement durable.
«La dernière étape de notre projet de réhabilitation (…) consiste à définir ce qu’il convient de faire pour la partie aval de la rivière. (Nous devons) analyser ensemble les solutions possibles, les partager et parvenir ainsi à une solution concertée». Ainsi s’est exprimé le directeur général de Comilog, à l’ouverture d’un séminaire, à Moanda, consacré à la réhabilitation de la rivière Moulili. Regroupant plus de 80 participants dont le Préfet de la Lebombi-Leyou, les élus nationaux et locaux, des directeurs et représentants des administrations concernées (Direction générale de l’Environnement, des Mines et de l’Industrie, Direction des Ressources Hydriques), des experts indépendants, des représentants des ONG et des forces de l’ordre ainsi que les membres du Comité de direction de Comilog, ce séminaire a pour objectif de réfléchir à une méthodologie concertée, la réhabilitation de la rivière Moulili s’inscrivant au nombre des priorités environnementales de la Comilog.
Débuté le 23 juin dernier par une visite des différents sites concernés, ce séminaire qui s’étalera jusqu’au 25 juin prochain a notamment été marqué par les débats placés sous l’autorité de Wilfried M’Beng, président du Cadre de concertation formalisé de suivi de la mise en œuvre des recommandations des études Sysmin. «Cette préoccupation est partagée par l’ensemble des salariés et cadres dirigeants de la Comilog » a, d’entrée de jeu, indiqué Jean Fabre, précisant : «Comilog s’inscrit résolument au quotidien dans une démarche d’amélioration continue de sa performance environnementale. Cette démarche a d’ailleurs été reconnue au travers de la certification ISO 14 001 obtenue fin 2012. Nous sommes fiers de cette distinction, d’autant plus que, nous figurons parmi les premières entreprises du Gabon et de la sous-région à l’obtenir».
Après les discours d’ouverture de l’administrateur directeur général de Comilog et de Léod-Paul Batolo, directeur de l’usine du CIM et chef de projet, les participants ont pu écouter les rapports de six acteurs et experts indépendants qui ont réalisé une mission sur place dans les mois précédents. Ces acteurs sont les organismes nationaux de recherche dont l’Iret – Cenarest USTM, les cabinets d’études spécialisés Terea, 2STI, et Mecater, les ONG de protection de l’environnement Brainforest et l’Observatoire de développement des industries du Gabon (ODDIG).
Au terme des travaux, un atelier collégial d’écriture d’un livre blanc de recommandations sera organisé. Ce livre blanc sera ensuite transmis aux autorités concernées qui restent seules aptes à prendre les décisions qui s’imposent. Ce n’est donc pas un hasard si Jean Fabre a affirmé : «Nous sommes convaincus que l’implication de tous, à ce stade anticipatif du projet de réhabilitation de la partie aval de la rivière Moulili, est une garantie pour parvenir à des solutions pragmatiques et consensuelles».
