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Conflit homme-éléphant : À Mékambo, les planteurs manifestent contre un «silence coupable»
Publié le mercredi 1 fevrier 2023  |  Gabon Review
EAUX
© Autre presse par DR
EAUX ET FORETS : Le 3e Conseil d’administration du contrôle de l’aménagement forestier
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Le Collectif des planteurs de Mékambo ne décolère pas relativement aux pertes en biens et vies humaines enregistrées ces derniers mois dans l’Ogooué-Ivindo, dans le cadre du conflit homme-éléphant. Ce mardi 31 janvier, tous de noir vêtu, ils ont organisé un rassemblement pacifique pour manifester une énième fois leur désarroi et interpeler les autorités locales et le gouvernement en particulier sur la situation qui prévaut dans leur région.

«La faim menace à Mékambo». «Nos parents meurent à cause des éléphants qui sont plus protégés que les hommes». «Nous avons un problème avec les éléphants et ceux qui ont pris des lois pour autoriser les éléphants à être au-dessus nous». Telles sont quelques phrases qui expriment la colère des populations de Mékambo, dans le département de la Zadié, qui se sont retrouvées ce mardi 31 janvier, pour manifester pacifiquement contre les affres des éléphants dans leurs villages.

Le feu couve dans cette partie du nord-est du Gabon où depuis quelques années, les éléphants dictent leur loi à la population. Dans les rapports présentés au gouverneur de la province de l’Ogooué-Ivindo, en 7 mois, 5 personnes ont été tuées par les pachydermes. On ne compte pas les plantations et les produits vivriers, sources de revenus pour ces populations, dévastées.

Au regard de la situation, et surtout de ce qu’ils considèrent comme un «silence coupable» et de la «non-assistance à personne en danger» de la part des autorités gabonaises et des personnalités des localités concernées, vêtu de noir en guise de deuil, le Collectif a organisé une marche pacifique. Le préfet du département de la Zadié, Brice Aimé Malingui, en signe de solidarité aux manifestants, s’est également vêtu de noir.

De la Déclaration du Collectif des planteurs de Mékambo, on retient que «la violence n’est pas que physique». «La loi qui protège les éléphants est une forme de violence contre les populations (…) Nous prenons le silence du ministre Lee White comme une non-assistance à population en danger», ont laissé entendre les planteurs dans une motion remise au chef de terre. «Nous, populations de Mékambo et de tous les villages du département de la Zadié dont vous avez la charge, sommes rassemblés à cet endroit abritant votre siège de commandement pour vous exprimer notre cri d’alarme, de psychose, et d’amertume face à l’insécurité, aux menaces, aux destructions quotidiennes de nos cultures agricoles et aux agressions physiques ces derniers jours dans notre localité par les éléphants», a fait savoir le porte-parole du groupe.

Pour les habitants de cette localité, la surpopulation des éléphants, l’indifférence des plus hautes autorités à leurs cris de détresse sont l’une des raisons de leur colère, de même que le silence du ministre des Eaux et Forêts. Leur démarche vise donc une nouvelle fois à attirer l’attention du gouvernement et des autorités afin d’éviter des situations qui pourraient embraser la région.
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