Gustave Mayi, le DG de la SEEG et son équipe ont quitté mardi dernier le confort de leurs bureaux climatisés au centre-ville pour une descente sur le terrain qui a permis de faire un état de lieu complet des immenses investissements dont le but est d’arroser plusieurs quartiers du Grand Libreville en eau potable.
Santa Clara dans le nord de la capitale a été la première escale de ce long périple. Là-bas, la SEEG affirme avoir réalisé un réseau de conduite d’eau d’environ 28 km serpentant plusieurs secteurs où les populations sont privées du précieux liquide. Il s’agit notamment des populations vivant dans la zone comprise entre le poste de contrôle Gendarmerie du 1er campement et le carrefour Santa-Clara.
Pour sortir ces citoyens de la pénurie permanente d’eau potable, la SEEG a lancé un projet de réalisation de 4 forages de capacité unitaire de 15 m³/h à l’entrée de Santa-Clara. L’eau qui sera pompée de la riche nappe phréatique circulera sur les 28 km de conduite déjà installées de part et d’autre de la route qui mène vers le Cap Estérias.
Mayi et son staff ont tout prévu pour éviter des problèmes de baisse de pression. Une station de surpression sera installée dans la zone. Coût des travaux : plus de 3,2 milliards de F CFA intégralement financés par la SEEG, affirme la SEEG.
Un autre forage pompera 20 m³/h d’eau proche de la SCI Serpentin, la cité des logements des professeurs d’université, toujours à Akanda.
Selon les prévisions de la SEEG, l’eau coulera dans un délai de 3 à 6 mois au grand maximum. Le financement est disponible grâce à un accord de plusieurs milliards de FCFA conclu avec le groupe BGFIBank.
Le périple du DG de la SEEG s’est poursuivi dans le sud du Grand Libreville. Le constat est le même. Plusieurs résidents connaissent un grand stress hydrique. La société est également à pied d’œuvre pour solutionner au plus vite ce stress.
Dans les quartiers de Libreville et Owendo aussi, la solution urgente et la moins coûteuse est de pomper la nappe phréatique. L’entreprise a engagé des sociétés qui vont capter les eaux souterraines à travers des forages de 10, 20, voire 30 m3/h. Des relevés géologiques, hydrogéologiques et géophysiques réalisés ont permis de localiser les points les plus favorables pour ces forages. L’objectif étant d’augmenter les volumes d’eau distribués dans les quartiers en contrainte.
Le coût des travaux à réalisés est estimatif de 2 milliards de FCFA. Ils comprennent 2 phases. La Phase 1 portera sur 18 forages d’exploration à Igoumié (02), SNI cité Rose (1), Malibé (1), Damas (02), Bellevue (02), Stade Likouala (02), Cité Octra (1), Carrefour Chantal (1), SCI Serpentin (1), Nzeng-Ayong Village (1), Okala Mikolongo (02) et ENSET (02) et la Phase 2, en cours, pour la mise en production des forages d’exploitation des zones Cité OCTRA, Carrefour Chantal et SCI Serpentin.
Le cas école de Bikélé
Au quartier Bikélé-Nzong, l’eau est déjà disponible au robinet. Un linéaire de 1660 m, ainsi que la reprise d’anciens branchements avec déplacement des compteurs existants ont été réalisés.
L’opération s’étend sur d’autres zones répertoriées comme étant mal alimentées en eau potable, telles que Bikélé-Azassy et Bikélé-Mont des Oliviers. Dans ce secteur, les travaux de la SEEG portent sur la réalisation d’une extension du réseau de distribution d’eau potable de 2530 m, accompagnée d’une opération de déplacement des compteurs au plus près des habitations, et de création de nouveaux branchements pour permettre l’accès au service public de l’eau potable à de nouveaux clients.
Ces travaux en voie d’achèvement, financé sur fonds propres par la SEEG à hauteur de plus de 188 millions de FCFA, impactent à ce jour plus de 750 ménages, soit environ 4500 personnes qui ont désormais un accès régulier à l’eau potable.