Les perturbations sur le Transgabonais pourraient impacter la production sucrière du Gabon à fin mars 2023, selon le test prévisionnel de conjoncture de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC).
« Pour le premier trimestre 2023, la branche devrait observer le même trend haussier en lien avec la demande industrielle. Cependant, ces prévisions pourraient être revues à la baisse si le tronçon routier Libreville-Franceville n’est pas réhabilité en urgence en vue de pallier à l’arrêt momentané du trafic ferroviaire », indique la BEAC.
Au moment où la BEAC entrevoit un impact des perturbations du trafic ferroviaire et routier sur la production sucrière du pays, elle note que cette situation pourrait avoir des conséquences sur les ambitions de la société Sucrerie africaine du Gabon (Sucaf), filiale sucrière de la Somdiaa, qui veut augmenter sa voilure en 2023. Car, à court terme, l’aboutissement des dossiers en cours auprès du partenaire État pourrait permettre à Sucaf d’accroître sa capacité de production et d’élargir sa gamme de produits.
Et si le Transgabonais continue de connaître des perturbations, c’est la production annuelle du pays qui pourrait être impactée. À l’image de l’année 2022, période au cours de laquelle, la production sucrière du Gabon ne devrait pas dépasser 19 000 tonnes en 2022, selon les prévisions de la BEAC. Un an avant, l’activité sucrière au Gabon a présenté des résultats mitigés selon le ministère de l’Économie. Ils ont été marqués par une contraction du volume de production du sucre transformé (- 11,8 % à 19 848 tonnes), des ventes (-2,7 % à 31 097 tonnes) et du chiffre d’affaires (-2,5 % à 21 milliards de FCFA) qui ont souffert de l’atonie de la demande locale et des difficultés d’évacuation des produits par voie routière et ferrée.