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Gabon : Suite à une remarque sexiste visant la nouvelle vice-présidente, un opposant sommé par des associations de défense des femmes de s’excuser
Publié le jeudi 12 janvier 2023  |  LaLibreville.com
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© Présidence par DR
Cérémonie de prestation de serment des nouveaux membres du gouvernement
Cérémonie de prestation de serment des nouveaux membres du gouvernement, ce mardi 10 janvier 2023
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L’opposant Jean Gaspard Ntoutoume Ayi a qualifié de fait Rose Christiane Ossouka Raponda, l’ancienne première ministre nommée lundi vice-présidente, de potiche. Une accusation anachronique à l’époque de « Me too » qui passe très mal au Gabon, pays où les femmes occupent une position centrale dans la vie politique ou les associations féministes sont très mobilisées.

Fut un temps, on aurait pu qualifier le propos d’inélégant, de maladroit. Mais le mouvement « Me too » est passé par là, permettant de libérer la parole des femmes. Depuis, les mentalités, heureusement, ont évolué.

Hélas, pas pour tout le monde.

Ce lundi 9 janvier, Rose Christiane Ossouka Raponda a été nommée vice-présidente du Gabon. Un poste prestigieux, le deuxième par ordre d’importance constitutionnelle au Gabon.

Rose Christiane Ossouka Raponda est une pionnière. Elle est la première femme à occuper ce poste. Tout comme elle fut la première à occuper le poste de maire de Libreville, de ministre de la Défense et de premier ministre.

Pour « saluer » la nomination de celle qui, comme chef du gouvernement, a surmonté la crise de la Covid-19, la plus violente qu’est connue le pays depuis des décennies, l’opposant Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi n’a rien trouvé de mieux que d’utiliser une formule d’un autre temps, celui où le sexisme le plus primaire pouvait sans entrave s’exprimer.

« La VPR (vice-présidente de la République) est à la bonne place : Fleur en pot », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

En clair, pour Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi, Rose Christiane Ossouka Raponda est une potiche.

« C’est un véritable scandale. Comment peut-on en 2023 tenir de tels propos. Nous exigeons des excuses car, à travers Mme Ossouka Raponda, ce sont toutes les femmes du Gabon qui sont visées », fulmine une responsable d’une grande association de défense des femmes au Gabon.

Paulette Missambo interpellée

Avec d’autres, elle a décidé de lancer une pétition. « De tels propos sont inacceptables, au Gabon comme partout ailleurs. Ce monsieur devrait démissionner. Et s’il ne le fait pas, nous demanderons au président de son parti, qui est une femme (Paulette Missambo, NDLR) de le démettre de ses fonctions », prévient-elle.

Au Gabon, le combat pour la protection et la promotion des femmes est considéré comme une Grande cause nationale. Le pays, qui est considéré comme l’un des plus en pointe sur le sujet, compte beaucoup d’associations de promotion des droits des femmes dans le sillage de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, très mobilisée sur le sujet depuis une décennie.
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