« Réagir prendra part à la concertation politique (annoncée) par (le président Ali Bongo Ondimba », a déclaré mercredi 11 janvier, François Ndong Obiang, à l’occasion de sa présentation des vœux pour l’année 2023.
Réagir rejoint ainsi de nombreux partis et personnalités de l’opposition (Les Démocrates, Bertrand Zibi, Paul-Marie Gondjout…) de l’opposition qui ont déjà accepté la proposition du président de la République faite le 31 décembre dernier à l’occasion de ses vœux à la Nation.
« J’ai entendu l’appel de mes compatriotes, notamment des acteurs politiques de la majorité et de l’opposition, demandant l’organisation d’une rencontre pour définir les bases de la préparation de scrutins aux lendemains apaisés. En tant que garant de la stabilité de notre pays, je peux vous assurer que cette rencontre aura lieu dans les meilleurs délais », avait alors déclaré Ali Bongo Ondimba.
Sur le plan politique cette annonce est perçue par les observateurs comme un « coup de maître » sur le plan politique.
« En annonçant des concertations préalables à la tenue des élections – présidentielle, législatives, locales, sénatoriales – qui se dérouleront au Gabon en 2023, le président Ali Bongo Ondimba confirme que c’est bien lui le maître du jeu », explique un professeur en science politique de l’UOB. « C’est par rapport à son initiative que les autres forces politiques doivent se déterminer », fait-il remarquer.
Et de souligner : « cette initiative oblige l’opposition à sortir de sa posture critique. Elle est coincée car elle doit se montrer constructive. Il lui sera difficile d’y opposer un non catégorique. Il est probable que de nouvelles lignes de fracture apparaissent en son sein ».