Un glissement de terrain survenu le 24 décembre dernier entre les gares ferroviaires d’Offoué et Booué a entraîné la rupture du trafic du chemin de fer et perturbé fortement la fourniture de vivres et des médicaments dans les provinces de l’Ogooué-Lolo et du Haut-Ogooué. Depuis, les autorités sont mobilisées. Un pont aérien, avec l’appui de l’armée de l’air, a été mis en place. Il permet de réapprovisionner ces zones coupées du reste du pays.
Au Gabon, la mobilisation est tous azimuts pour sortir l’Ogooué-Lolo et le Haut-Ogooué de leur relatif isolement.
Dimanche 8 janvier, 3,5 tonnes de colis médicaux ont quitté le tarmac de la base aérienne 01 de Libreville pour être expédiées dans les provinces impactées par l’interruption du trafic ferroviaire depuis le 24 décembre 2022.
Il s’agit principalement de produits thermolabiles (vaccins, insulines et des réactifs de laboratoires), de produits d’urgences, de produits avec des stocks critiques et en tension d’approvisionnement qui ont été acheminés dans ces villes afin d’approvisionner l’ensemble des structures sanitaires publiques et privées des deux provinces, ainsi que les pharmacies d’officines et les dépôts pharmaceutiques.
Le directeur de l’Agence du médicament du Gabon, Dr Anges Mibindzou Mouelet, qui a supervisé l’opération, a expliqué que « ce pont aérien, pris en charge intégralement par le gouvernement, a été mis en place pour permettre à l’ensemble des populations de ces régions d’avoir un accès aux médicaments de bonne qualité ».
3,5 tonnes de vivres frais et secs
Le Dr Anges Mibindzou Mouelet indique qu’une planification d’approvisionnement a été faite et qu’il va y avoir plusieurs rotations. « Nous sommes en train de faire des prévisions de 2 mois et c’est pour cette raison qu’il y aura plusieurs rotations », a-t-il déclaré.
La veille, le samedi 7 janvier, les localités du Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Lolo ont reçu une première cargaison de 3,5 tonnes de vivres frais et secs par le Cargo des forces aériennes gabonaises. « Il y a un peu de tout. Un peu d’épicerie, un peu d’aliments de bébé, de l’huile, de la farine. Je pense que ça va vraiment soulager les populations surtout que ce n’est que le premier envoi. D’autres vont suivre », a indiqué Ted Yangari Tsiri, chef de vente au sein du groupe Ceca Gadis à Franceville.