Libreville – Le message des vœux de nouvel an aux Gabonais du candidat malheureux à la présidentielle de 2016 sonne comme une sorte de capitulation.
Jean Ping ne serait-il plus partant pour la présidentielle d’août prochain ? L’ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA) annonce-t-il sa retraite politique imminente ? L’opinion reste toujours confuse sur les projets du candidat malheureux à la présidentielle de 2016. Mais, toujours est-il que sa dernière sortie suscite un ensemble de questions sur son avenir politique.
Dans son message des vœux à ses compatriotes, M. Ping a semblé jeter l’éponge pour tout ce qui concerne la future élection présidentielle. « La tradition de la violence postélectorale propre à ce régime au pouvoir depuis plus de 50 ans, a atteint un point de non-retour. Nous partageons la conviction profonde que définitivement, face à ce régime, point d’élection qui vaille. La peine ne vaut pas de parler d’élection. Il est en effet fondamental de comprendre que le problème réside dans le déni systématique de la vérité des urnes », a-t-il indiqué.
Mais pour beaucoup d’observateurs de la scène politique gabonaise, le président de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) est aujourd’hui un homme affaibli. Lâché par ses fervents soutiens d’hier qui ont décidé d’aller voir ailleurs, il est plus que jamais isolé. Même les promoteurs de la « Plateforme Alternance 2023 » pour qui il fut le joker en 2016, l’ont carrément ignoré dans leur plan de conquête du pouvoir. 81 ans en novembre prochain, Jean Ping est de plus en plus considéré par les jeunes loups aux dents longues comme un homme du passé et ne représente plus aucune menace pour le régime en place. A défaut de faire courir les foules comme en 2016, il s’est retranché derrière les réseaux sociaux devenus de plus en plus son passe-temps favori. A bien regarder, tout porte à croire que M. Ping sera le grand absent.
Au regard du grand vide qui s’est dessiné autour de lui, difficile de croire qu’il pourra créer d’ici août prochain la surprise allant dans le sens d’une candidature sérieuse et consensuelle, comme il y a sept ans. Non seulement le temps presse, mais l’homme ne s’est toujours pas remis de sa défaite à la dernière élection présidentielle dont il réclame toujours la victoire. On ne perd donc rien à attendre. Peut-être qu’au cours des prochaines semaines il réserve bien des surprises à ses compatriotes.