Au cours du traditionnel rituel des vœux à la Nation auquel il s’est soumis le 31 décembre dernier, le président de la République a répondu favorablement à l’appel des acteurs politiques de la majorité et de l’opposition demandant la tenue d’une concertation censée définir les bases de la préparation des «scrutins au lendemain apaisé». «Cette rencontre aura lieu dans les meilleurs délais», a-t-il annoncé.
L’optimiste et la conviction des membres de la Ligue panafricaine et patriotique de défense de la souveraineté (Lippades) commencent à porter des fruits. La correspondance adressée, le 29 décembre 2022, à Ali Bongo Ondimba, sollicitant la convocation d’une concertation de la classe politique gabonaise axée sur les réformes du Code électoral, a reçu un écho favorable auprès de la première institution du pays.
La reconnaissance du statut constitutionnel de chef de l’État conférant à Ali Bongo Ondimba la compétence de convoquer ces concertations au détriment du ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, semble avoir milité en faveur de la Lipaddes.
«J’ai entendu l’appel de mes compatriotes, notamment des acteurs politiques de la majorité et de l’opposition, demandant l’organisation d’une rencontre pour définir ensemble les bases de la préparation des scrutins au lendemain apaisé. En tant que garant de la stabilité de notre pays, je peux vous assurer que cette rencontre aura lieu dans les meilleurs délais. Mais 2023 ne doit pas être une année tronquée, escamotée. Elle doit être en matière d’action publique, une année pleinement utile. Et elle le sera», a déclaré Ali Bongo Ondimba dans ses vœux de Nouvel An, soulignant ne rien ignorer des importantes échéances électorales qui attendent le pays dans quelques mois. «L’État prend toutes les dispositions afin d’assurer leur meilleure organisation».