Gabon : les hôpitaux publics bientôt privatisés ?

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Publié le mardi 3 janvier 2023 | Gabon Review

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Le centre hospitalier universitaire Mère-Enfant Fondation Jeanne Ebori

Après la CNSS dont la gestion sera bientôt assurée en partie par le secteur privé représenté par le patronat, Ali Bongo ne cache pas sa volonté d’étendre ce modèle aux hôpitaux publics, pour améliorer une prise en charge des malades de plus en plus décriée dans ces structures.

À l’image du Centre hospitalier universitaire Mère-Enfant de la Fondation Jeanne Ebori à Libreville, les hôpitaux publics pourraient tous passer sous le giron privé… du moins en partie. Au sommet de l’État, cette éventualité n’est plus écartée tant la qualité de la prise en charge des malades est de plus en plus décriée par les usagers. Les professionnels qui y exercent dénoncent pour leur part une dégradation de leurs conditions de travail.

Comme pour contenter les deux parties, Ali Bongo a annoncé le 31 décembre dernier qu’à l’exemple de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) où le processus est en cours, «un nouveau modèle de gestion paritaire intégrant l’État, les employés et le patronat» pourrait voir le jour au sein des hôpitaux et de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS).

Si rien n’est encore officiel, l’ambition du chef de l’État, semble-t-il, est de renforcer la cohésion sociale à travers ces entités publiques. Seulement, d’avoir confié une partie de la gestion de l’hôpital Jeanne Ebori au groupe espagnol Sphera Health Management Antares, en février 2018, n’a pas permis d’éviter à la structure les scandales qu’elle a enregistrés depuis sa réouverture.

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