La tension est actuellement vive au sein de l’assemblée nationale où les députés sont montés au créneau pour dénoncer une inconsidération manifeste des membres du gouvernement. En effet, les élus du peuple fustigent le fait que ni Rose Christiane Ossouka Raponda encore moins ses ministres ne se soient rendus à l’hémicycle jeudi dernier pour le traditionnel rendez-vous des questions orales.
S’il se susurre que les préparatifs du 12ème congrès ordinaire du Parti démocratique gabonais (PDG) sont une des causes de l’absence remarquée des membres du gouvernement devant les députés pour les questions orales, une chose est au moins sûre c’est que les élus du peuple n’ont pas apprécié l’attitude de ceux qui conduisent l’exécutif. Attendus sur des sujets d’une portée importante, les ministres ont choisi de ne pas s’y rendre et d’envoyer des représentants.
C’était donc à ces émissaires d’apporter des réponses aux populations qui profitent de ces échanges pour cerner l’orientation politique et trouver des éclaircissements aux multiples zones d’ombre qui persistent dans leurs esprits ? Une éventualité bottée en touche par les députés qui ont annulé la traditionnelle séance. Pour les locataires du perchoir, il s’agirait ni plus ni moins que d’un « énième mépris et d’une fuite ourdie par Rose Christiane Ossouka Raponda ».
Un ajournement de séance qui ne devrait pas être du goût d’Ali Bongo Ondimba qui voit s’étioler ses assurances données en matière de gestion transparente du pays. Le Chef de l’État s’étant engagé à « n’être heureux que lorsque les populations le seront », semble dès lors trahi par son gouvernement qui laisse croire qu’il ne s’intéresse pas aux maux de ses concitoyens. Du piteux état de la route à l’insalubrité en passant par la détresse sociale, ces problèmes ont été éludés par Rose Christiane Ossouka Raponda.