Le 12ème congrès du Parti démocratique gabonais (PDG) qui s’est tenu les 23 et 24 décembre derniers n’aura pas été un long fleuve tranquille au vu de sa clôture pour le moins alambiquée. Et pour cause, un aspect et non des moindres, l’a émaillé. En effet, l’élection des membres du Comité permanent du bureau politique (MCPBP), a été purement et simplement supprimée, les responsables de cette formation politique ayant semble-t-il donné quitus au président et secrétaire général de veiller à donner un autre visage aux organes du parti.
Le Parti démocratique gabonais n’aurait-il de démocratique que son nom ? C’est la question que se posent de nombreux observateurs de la vie politique au terme de cette grande messe du « parti de masse » qui aurait réuni près 5 000 militants au stade de l’amitié Sino-gabonais à Angondjé. En effet, l’une des plus grosses surprises à la lecture du rapport final du congrès aura été la suppression du poste de membres du Comité permanent du bureau politique qui pourtant constituait l’une des fonctions les plus importantes dans l’organigramme du parti.
Une bien curieuse décision, qui selon certains responsables du parti aurait été motivée par la superpuissance et l’excès de zèle dont faisaient preuve désormais les titulaires de ce poste éminemment important. Il se susurre même que lors de ce congrès dit de la « Renaissance », certains de ces supers militants auraient eu l’idée saugrenue de « proposer à la signature du DCP via le SG le remplacement de nombreux MBP (membre du bureau politique, NDLR) qui animent le Parti au quotidien pour les remplacer par des jeunes affidés qui n’ont pas fait leurs classes dans le Parti ».
Des agissements qui auraient eu sans aucun doute des conséquences indéniables sur le morale des troupes ceci à un peu moins d’un an des prochaines échéances électorales dont la plus importante est la présidentielle. Un fait qui aurait confirmé que le Parti démocratique gabonais n’aura jamais réussi à vaincre le signe indien de la saignée à l’approche de chaque scrutin présidentiel.
Un plan savamment ourdi qui fortement heureusement a été éventré avant même le terme du congrès et qui a contraint le « Distingué camarade président » et son secrétaire général à décider de la suppression pure et simple de ce poste dont les membres étaient devenus à la limité des super rois dans les différentes provinces. Désormais les militantes et militants sont en attente des décisions que prendront les deux premières personnalités dudit parti.