À en croire Emmanuel Mve Mba, président du Congrès des agents publics, parapublics et privés (Cappe), l’État gabonais a récemment reçu de l’Union internationale des services publics et assimilés une injonction à réparer le préjudice causé aux 18 000 épargnants floués par BR Sarl, au risque d’apparaître sur la liste des pays violateurs des protocoles et conventions de l’OIT.
À la suite de nombreuses rencontres avec l’organisation qui revendique plusieurs millions de membres à travers le monde, Emmanuel Mve Mba a informé, ce lundi 12 décembre à Libreville, que l’Union internationale des services publics et assimilés (UIS Publics) a décidé de prendre à bras-le-corps l’affaire opposant les 18 000 épargnants floués par BR Sarl et l’État gabonais. «UIS Publics a décidé, en date du 6 décembre 2022, de saisir officiellement le gouvernement gabonais en vue de demander la réparation immédiate de cette injustice et exige une réponse de celui-ci dans les 7 jours suivant la réception de cette correspondance.»
À en croire le président du Cappe, cette demande est accompagnée d’une menace. En effet, au cas où l’État gabonais refuserait d’accéder à la sollicitation de l’organisation, celle-ci prévoit déjà d’inscrire le Gabon «parmi les pays violateurs mondiaux des protocoles et conventions de l’OIT (Organisation internationale du travail, NDLR)». Ce qui pourrait conduire, selon le leader syndical, au lancement, par l’UIS Publics, d’une campagne internationale censée dénoncer la politique d’oppression, la mal-gouvernance et la «dictature» du gouvernement gabonais.
Poursuivant ce qui peut apparaître comme du chantage fait aux autorités gabonaises, Emmanuel Mve Mba annonce également que l’UIS Publics, en plus des juridictions judiciaires internationales, pourrait bientôt saisir toutes les organisations humanitaires mondiales œuvrant pour la défense des intérêts et des droits humains et luttant contre le capitalisme et l’impérialisme dans le monde. L’organisation envisagerait enfin de «présenter le cas du Gabon au Conseil de sécurité de l’ONU». Rien que ça.