Ayant visité le siège de la Société d’incubation du Gabon (SING), certains membres du Mouvement des entreprises de France international (Medef) en mission de prospection dans la capitale gabonaise, les 5 et 6 décembre derniers, songent à l’implantation d’une maidon supplémentaire de téléphonie mobile au Gabon… un marché tout de même à maturité.
Leader à 83% du marché dans les pays africains où il est déjà implanté, Orange, la société française de télécommunications, va-t-elle s’implanter au Gabon ? C’est du moins ce qu’ont laissé entendre certains membres de la délégation du Mouvement des entreprises de France International (Medef), en mission d prospection au Gabon, les 5 et 6 décembre dernier.
Juriste de la Société d’incubation du Gabon (SING), M. Obiang a confié à l’hebdomadaire Gabon Matin que la délégation du Medef envisage «la création d’une nouvelle maison de téléphonie mobile comme Orange. Ces chefs d’entreprise sont arrivés pour montrer leur volonté à faire émerger l’écosystème numérique au Gabon». Composée de près d’une trentaine de sociétés françaises, de grandes entreprises et des PME-PMI, une partie de la délégation du Medef venait en effet de visiter le siège de l’incubateur.
Un marché à maturité
L’idée d’un opérateur supplémentaire en téléphonie mobile au Gabon n’est pas nouvelle. En 2015 déjà, Pastor Ngoua N’nem, alors ministre de l’Economie numérique et de la Poste, avait annoncé un projet d’avis d’appel à candidature pour la mise à disposition d’une licence d’opérateur virtuel (MVNO). Ce sigle désigne un opérateur télécom qui, ne possédant ni de réseau mobile ni d’infrastructures, passe un contrat avec un opérateur mobile traditionnel. Pour exemple, Free, Orange, Bouygues ou SFR sont dans cette catégorie en France.
On s’étonne tout de même de l’idée, les perspectives de croissance du nombre d’abonnés au Gabon n’étant très grandes, le taux de pénétration de la téléphonie mobile y ayant dépassé la barre de 97 % depuis 2012. Il reste toutefois qu’avec la fusion de Gabon Telecom et Atlantique Télécom Gabon qui opérait sous la marque Moov, les deux opérateurs ont mis en commun leur patrimoine infrastructurel au Gabon, libérant ainsi des parts de marché pouvant intéresser d’autres investisseurs.