C’est ce qu’a expliqué le 8 décembre dernier le président de la Fédération des entreprises du Gabon (FEG), Henri-Claude Oyima, lors d’un déjeuner au Palais Rénovation autour du président de la République.
C’est à l’occasion d’un déjeuner à la Présidence de la République, réunissant plusieurs dizaines de chefs d’entreprises implantées au Gabon ainsi que des membres du gouvernement, que le patron des patrons gabonais a donné cette indication. « Nous avons été heureux des annonces du chef de l’Etat sur la problématique de la prévoyance sociale (en septembre dernier, NDLR). C’est-à-dire que désormais, la Caisse nationale de sécurité sociale et la Caisse nationale d’assurance-maladie et de garantie sociale seront gérées comme nous l’avons souhaité par le secteur privé », a déclaré celui qui est par ailleurs président du groupe BGFIBank.
« Un pays ne peut pas se développer sans les entreprises. Le président de la République a confirmé ce message de manière solennelle. Pour dire que les entreprises du Gabon doivent désormais prendre la place qui doit être la leur dans le développement de notre économie », a ajouté le président de la FEG.
S’il s’agit d’une évolution notable de la gouvernance de la CNAMGS et de la CNSS, il ne s’agit pour autant pas d’une privation comme certains ont pu l’écrire un peu rapidement ça ou là. En réalité, les représentants des entreprises vont faire leur entrée dans le conseil d’administration de ces deux structures publiques. « Ils auront ainsi la capacité de peser sur les choix stratégiques, contrôler la gestion, etc. », commente une source interne.
Autre innovation : le directeur général de l’une et l’autre de ces structures publiques ne sera plus forcément issu, comme jusqu’à présent, des rangs de la fonction publique et nommé en conseil des ministres. « Le DG sera choisi par appel à candidatures. Ce qui signifie qu’un représentant du secteur privé pourra candidater, ce qui n’était pas possible jusqu’à présent. L’Etat toutefois, via le ministère de tutelle, conservera le dernier mot sur sa nomination », explique cette même source.
La CNAMGS comme la CNSS ont, ces dernières années, ont fait l’objet d’une mauvaise gestion, voire de malversations financières mettant en péril leu équilibre financier.
Face à cette situation, le président de la République a sifflé la fin de la partie début septembre dernier en faisant mettre sous tutelle provisoire ces deux organismes en attendant une refonte complète de leur gouvernance dont on commence aujourd’hui à percevoir les contours.