Ce vendredi 09 décembre 2022 la salle de conférence de l’Immeuble Gabon Mining Logistics (GML) a servi de cadre à la conférence de présentation du Mémorandum économique et de la Note de conjoncture économique du Gabon. Une rencontre qui aura permis à l’institution financière internationale de relever les principales difficultés qui obèrent le développement du commerce des matières premières agricoles mais aussi de décliner quelques recommandations en vue de renforcer le capital humain et créer un climat des affaires plus propice aux investissements et à la croissance.
C’est en présence du ministre de la Promotion des investissements, des Partenariats Public/Privé, chargé de l’Amélioration de l’environnement des Affaires Hugues Mbadinga Madiya et du ministre du Commerce Yves Fernand Manfoumbi que s’est déroulée cette conférence de présentation de ces deux rapports qui font un état des lieux des investissements de base. Des documents qui revêtent une importance capitale car pouvant servir de base à l’élaboration de politiques publiques.
Lors de son intervention, la représentante résidente de la Banque mondiale au Gabon Aissatou Diallo a rappelé les objectifs de l’élaboration de ces deux rapports. « En ce qui concerne le Mémorandum économique, elle permet de faire une analyse des performances économiques et d’identifier des axes de développement des secteurs prometteurs. La note de conjoncture quant à elle a mis un accent sur le commerce agricole en identifiant certaines entraves qui empêchent les échanges commerciaux », a-t-elle indiqué.
Au cours de leur exposé Sonia Barbara Ondo Ndong et Eric Chong, économistes pays de la Banque mondiale pour le Gabon ont relevé quelques entraves au développement du capital humain mais aussi du commerce. Ils ont cité entre autres l’incapacité du système éducatif gabonais à fournir des compétences requises par le marché du travail, l’insuffisance des défenses en aide sociale l’existence de contraintes qui empêche le pays de bénéficier pleinement des opportunités pour développer le commerce et les entreprises locales en l’occurrence « la structure tarifaire inadaptée à l’insertion dans les chaînes de valeur, les carences en matière logistique et infrastructurelle, l’accès inadéquat au financement et les contraintes bureaucratiques ».
Ainsi, pour inverser la tendance, la Banque mondiale a émis quelques recommandations. Il s’agit notamment d’améliorer le climat, promouvoir le développement du capital humain et mieux soutenir le développement des secteurs clés pour la diversification de l’économie. Cela passe notamment par l’amélioration des infrastructures commerciales et logistiques, la simplification des procédures pour faciliter les échanges.