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Gabon : L’ADL teste sa sécurité et sa sûreté
Publié le mercredi 30 novembre 2022  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
ADL, toujours au bas du classement des aéroports les plus fréquentés
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L’Aéroport international Léon Mba de Libreville (ADL) a connu ce mardi 29 novembre un gigantesque mouvement sécuritaire d’ensemble. Toutes les parties prenantes : services, administrations, opérateurs et acteurs de l’activité au sein et en dehors de cet espace ont été éprouvés dans le cadre d’un exercice grandeur nature. Il s’est agi de tester sa sûreté et sa sécurité dans le cadre de l’«exercice général des plans d’urgence et de gestion des crises» organisé par GSEZ (Gabon Special Economic Zone) Airport, en collaboration avec tous les acteurs de la plateforme aéroportuaire.

Tester la réactivité des uns et des autres, vérifier la coordination des mouvements, des systèmes de communication interne et externe, relever les lacunes, évaluer et améliorer les procédures, les ressources humaines et les équipements, tel est le but de l’«exercice général des plans d’urgence et de gestion des crises» qui s’est déroulé ce mardi à l’Aéroport international de Libreville (ADL). Initiative de GSEZ Airport en collaboration avec tous les acteurs de la plateforme aéroportuaire, cet exercice prévu par la réglementation aéronautique gabonaise en vigueur, relative à la conception et à l’exploitation des aérodromes, et par l’Organisation l’aviation civile internationale (OACI) est une opération consistant à déterminer «les responsabilités et les moyens pour faire face à une situation d’urgence survenant sur l’aérodrome ou dans son voisinage».

Une démarche devant permettre de «limiter au maximum les conséquences d’une telle situation sur les vies humaines et les activités courantes». Il s’agissait, selon les responsables de l’ADL, de «valider ou d’améliorer les procédures mises en place pour gérer les différentes crises qui pourraient survenir d’une part, et de familiariser les différents acteurs et le personnel avec la gestion desdits évènements, d’autre part». «Il s’agit d’évaluer notre capacité de réaction en termes de délais et de procédures. Quand un incident survient dans un aéroport, il y a un principe : quels sont les mécanismes d’alerte ?» a précisé le directeur général de l’ONSFAG, Sylvain Florient Pangou Mbembo.

Pour simuler la situation de crise, tout a été mis en œuvre dans les conditions du réel. Le scénario : un avion ayant subi une avarie, suivi d’une prise d’otages. Objectif : résoudre cet épineux problème sans faire de dégâts, à tous les niveaux. Au final, répondre à la question de savoir si l’État est capable de riposter face à un incident intervenant sur la plateforme aéroportuaire.

L’Agence nationale de l’aviation civile (Anac), l’Office national de sûreté et de facilitation des aéroports du Gabon (ONSFAG), l’Agence pour la sécurité et la navigation aérienne en Afrique et Madagascar (Asecna), le Bureau enquête, incident et accident d’aviation (BEIAA), le Commissariat de police de l’aéroport (Compol), la Brigade de gendarmerie du transport aérien, les Douanes, la Police de l’air et des frontières (Paf), l’Armée de l’air gabonaise, les Pompiers, les compagnies de transport aérien ont été mobilisés et mis contribution pour cet exercice.

Au terme de plus de deux heures d’opération, tout a été passé au peigne lors d’un débriefing. Les problèmes de communication, l’insuffisance des personnels, les temps de réaction des différents services, le manque de collaboration, l’absence de voies d’accès appropriés pour les véhicules des pompiers… ont été quelques lacunes à combler. «On teste la réactivité des uns et des autres. Ce que nous voulons, c’est performance. Il est nécessaire que nous améliorions nos performances», a laissé entendre la directrice générale de l’Anac, Nadine Nathalie Anato. Elle indique également qu’il faut tirer les conclusions, identifier les écarts afin d’aboutir au renforcement des capacités matérielles, des ressources humaines et des procédures.

Pour le directeur général de l’aéroport de Libreville, Igor Simard, l’objectif de cette opération est de développer tous les mécanismes et procédures qui fassent en sorte qu’en cas d’incidences, que les uns et les autres soient capables d’assurer une coordination avec des délais d’intervention rapide. Il assure en cela, qu’à l’issue de cet exercice, des formations vont se poursuivre et s’intensifier afin que les différents intervenants développent des réflexes de sûreté et de sécurité.

À noter que le dernier exercice de cette envergure a eu lieu il y a 19 ans, soit en 2003.
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