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Affaire BGFI vs Alfred Bongo Ondimba : «La vérité des juridictions», selon Me Makanga
Publié le mercredi 23 novembre 2022  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Me Pie Makanga et sa collaboratrice face à la presse, le 22 novembre 2022 à Libreville.
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De 2015 à 2022, l’imbroglio juridico-financier autour de 1,499 milliard de FCFA, une énorme somme d’argent distrait d’un compte à BGFI appartenant à l’Étude du notaire Alfred Bongo Ondimba, peine à trouver solution. À l’occasion d’un point presse, ce mardi 22 novembre à Libreville, le conseil de ce dernier, Me Pie Makanga, a simplement invité la banque à s’exécuter au regard de la récente décision de la Cour d’appel rétablissant l’Étude dans ses droits. Pour lui, au-delà de ce qu’il considère comme diffamation, calomnie, il fallait dire à l’opinion «la vraie vérité, la vérité des juridictions».

Le litige juridico-financier opposant la société BGFI Bank à l’Étude du notaire Alfred Bongo Ondimba a tourné à l’avantage du notaire. Son conseil, Me Pie Makanga, a réuni la presse ce mardi à Libreville, pour «redorer l’image de Me Alfred Bongo Ondimba et de son Étude qui a été lavée de tout soupçon, de toute calomnie, de toute diffamation de la part de BGFI». Avec des éléments judiciaires pour étayer son propos, l’avocat a rappelé que «le 11 avril 2019, la société BGFIBank donnait une conférence de presse à l’occasion de laquelle l’image de monsieur Alfred Bongo Ondimba et de son étude était écornée». Sa rencontre avec la presse visait donc à «rétablir la vérité et informer l’opinion nationale et internationale sur la suite judiciaire donnée à ce litige», malgré le fait qu’il y a des questions auxquelles il faudra apporter des réponses.

Aujourd’hui, a fait savoir Me Makanga, la Cour d’appel dans son arrêt du 9 août 2022 a rendu la décision dont le dispositif suit : «vu l’arrêt du 25 janvier 2022 qui a déclaré recevable en la forme, l’appel interjeté par l’Étude Alfred Bongo Ondimba et confirmé au fond le jugement du 5 janvier 2021, y évoquant, dit et juge que la disparition de la somme de 1,499 milliard de francs du compte de l’Étude Alfred Bongo Ondimba incombe à la BGFI». L’avocat explique que «cela veut dire que s’il y a un voleur, quelqu’un qui a fait disparaître frauduleusement des sommes d’un compte, eh bien, c’est la BGFI !».

L’institution bancaire a été condamnée à payer à l’Étude Alfred Bongo Ondimba, la somme de 1,499 milliard de francs à titre principal et celle de 800 millions francs CFA à titre de dommages et intérêts, mais aussi aux dépens.

«Une très grande supercherie»

Malgré cette décision de la Cour, BGFI semble ne pas être en mesure de s’exécuter. «À l’heure où nous faisons cette communication, la BGFI a tenté, et c’est son droit le plus absolu d’empêcher l’exécution de cette décision, de saisir la Cour de cassation qui a rejeté sa demande. Aujourd’hui, nous sommes à la phase de l’exécution et nous constatons la résistance de la BGFI parce qu’à ce stade, la décision rendue par la Cour d’appel n’est pas suspensive», a regretté le conseil de l’Étude Alfred Bongo Ondimba.

Ironisant par ailleurs, il se demande pourquoi après la décision, BGFI n’est pas repartie vers les médias pour présenter ce jugement. «Nous sommes très surpris qu’à ce jour, BGFI ne soit pas revenue devant les médias pour réaffirmer ses propos lors de sa conférence de presse du 11 avril 2029. Propos dans lesquels BGFI traitait Me Alfred Bongo Ondimba de voleur, de bandit, de pas sérieux», a-t-il laissé entendre.

Consultant ses comptes, ses relevés bancaires, l’Étude Alfred Bongo Ondimba s’était rendu compte d’«une très grande supercherie», selon son avocat. «Une supercherie qui était manifeste, il y a plus de 7 ans aujourd’hui, et qui faisait apparaître un hold-up, un vol, une disparition de la somme de 1,499 milliards de francs du compte de l’Étude Alfred Bongo Ondimba». À la constatation de cette disparition, assure-t-il, Me Alfred Bongo Ondimba a usé de toutes les voies légales possibles, aussi bien amiables que judiciaires, mais s’est heurté à ce qu’il qualifie de «surdité» de BGFI qui, à cette époque, «avait estimé que Me Alfred Bongo n’était pas un notaire sérieux».

Pour «laver son image, parce que trainée dans la boue, traité de celui qui ne maîtrise pas ses dépenses, de celui qui mène un train de vie dispendieux», et pourtant, «on sait de qui celui-ci est le fils», Alfred Bongo Ondimba a initié plusieurs procédures par le biais de ses conseils. Le résultat présenté ce jour visait donc à rétablir la vérité et le laver de tout soupçon, de toute calomnie, de toute diffamation de la part de BGFI. «C’est inadmissible qu’une banque aussi sérieuse puisse faire un hold-up, un braquage de cette envergure», a conclu Me Makanga qui disait «la vraie vérité, la vérité des juridictions» concernant cette affaire non sans se demander ce qu’il s’est réellement passé pour qu’il y ait cette affaire.
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