Au Gabon, la Cour constitutionnelle a annulé mardi une législative partielle organisée dans le centre du pays. Un scrutin remporté par le parti au pouvoir, mais contesté par l’opposition. Des recours avaient été déposés devant la Cour constitutionnelle à cause de conditions d’organisation non équitable. L’institution suprême a donné raison aux requérants et pénalise donc le pouvoir. Une décision d’importance alors que le pays va organiser des élections générales très attendues en 2023.
Coup sur coup, l’opposition a remporté deux victoires notables à la Cour constitutionnelle. En octobre, l’instance suprême avait demandé le renouvellement du Conseil Gabonais des Élections, car sa procédure de reconduction était irrégulière. Cette fois, elle annule une législative partielle dans le centre du pays après un recours notamment du parti PSD, qui estimait que les conditions d’organisation avantageaient la majorité. Pourtant, les Gabonais surnomment cette Cour constitutionnelle, la « Tour de Pise », parce qu’elle pencherait d’un côté, celui du pouvoir.
Pierre Claver Maganga Moussavou, président du PSD, demande maintenant une réforme électorale avant la présidentielle 2023 : « Je demande à ce que toute la classe politique puisse se réunir pour que nous n'ayons plus de problème, en laissant faire des élections dans de mauvaises conditions. C'est pourquoi si les politiques se retrouvent pour voir les conditions des élections, ça va être une bonne chose pour sécuriser non seulement les élections, mais pour garantir la perte sociale dans notre pays. »... suite de l'article sur RFI