Visiblement l’audit diligenté par l’administrateur provisoire de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Christophe Eyi, pour mettre un terme aux agissements peu orthodoxes ne serait pas du goût de certains agents et autres acteurs gravitant autour de cet organisme de sécurité sociale. Et pour cause, des agents mandatés pour accomplir cette tâche seraient désormais la cible de faits pour le moins inquiétants, le plus grave étant le kidnapping durant plusieurs heures de l’une des auditrices.
La réforme de la Caisse nationale de sécurité sociale connaîtrait-elle déjà des tentatives de sabotage? C’est le sentiment qui pourrait se dégager au vu des informations recueillies auprès de plusieurs sources au sein de cet organisme de prévoyance sociale. En effet, il ressort que les agents en charge de l’audit diligenté par l’administration provisoire pour démanteler le réseau de mafieux œuvrant depuis des années au sein de cette structure, font désormais l’objet de menaces en tous genres.
« Le nouvel administrateur est en train de démanteler un réseau et ces gens n’y vont pas de main morte. Intimidations, menaces de mort et hier y a eu un enlèvement », nous a relaté une source au sein de cet organisme. Selon cette dernière, la victime de l’enlèvement aurait été abandonnée par un véhicule aux abords du siège social de la CNSS plusieurs heures après sa disparition totalement nue et visiblement traumatisée.
Des agissements aux allures mafieuses qui sont consécutifs à la volonté affichée par l’administration provisoire de mettre un terme aux magouilles qui ont cours au sein de cet organisme. D’ailleurs les premiers résultats ne se sont pas fait attendre puisque selon plusieurs sources un cadre soupçonné de détournement de près de 250 millions de FCFA serait actuellement détenu à la prison centrale de Libreville après une plainte de l’administrateur provisoire.
Des réponses fermes de la part de la justice gabonaise, notamment du procureur de la République près le tribunal judiciaire de première instance de Libreville sont attendues afin que les auteurs et complices de tels actes de barbarie soient inquiétés et mis hors d’état de nuire. Une sortie du parquet qui permettrait aux bourreaux de craindre la justice et aux victimes de se sentir protégées comme c’est le cas dans tous les États de droit. Surtout que les auteurs et instigateurs de cet enlèvement et séquestration encourent en vertu des dispositions de l’article 75 du Code pénal nouveau 7 ans d’emprisonnement et 20 millions de FCFA d’amende.