En octobre dernier, le Gabon a assuré la présidence du Conseil de sécurité des Nations Unies. Comparé à la même période en 2021, le pays a fait mieux que le Kenya.
La fin de la crise sanitaire mondiale due à la pandémie de Covid-19 y est pour beaucoup. Comparé à celui du Kenya une année plus tôt, le passage du Gabon à la présidence du Conseil de sécurité des Nations Unies a été plutôt appréciable.
En un mois, 33 réunions formelles ont été organisées, contre 23 à la même période en 2021 ; 15 consultations ont eu lieu, contre 9 l’année d’avant ; et 9 communiqués de presse ont été rédigés, contre 7 sous la présidence kényane. Toutefois, au terme de sa présidence, le pays d’Uhuru Kenyatta (président à l’époque) avait revendiqué l’obtention de 7 décisions, contre 5 pour le Gabon, en 2022.
Sous la présidence gabonaise, le Conseil de sécurité des Nations Unies a surtout tenu trois événements majeurs présidés par le ministre des Affaires étrangères, Michaël Moussa-Adamo : un débat de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique (6 octobre), axé sur le renforcement de la lutte contre le financement des groupes armés et des terroristes à travers le trafic illicite des ressources naturelles ; un débat de haut niveau auquel a pris part le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, sur la coopération entre l’ONU et les organisations régionales et sous-régionales (11 octobre), axé sur la commémoration du 20e anniversaire de l’Union africaine ; un débat de haut niveau sur les menaces à la paix et à la sécurité internationales (12 octobre), axé sur le climat et la sécurité en Afrique.
C’est en juin 2021, à la faveur de la 75e session de l’Assemblée générale que le Gabon a été élu (183 voix) pour siéger pendant deux ans comme membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Son statut acquis dès le 1er janvier 2022 prendra fin en fin 2023.