Le président de la Fédération des entreprises gabonaises (FEG), Henri Claude Oyima a reçu en fin de semaine écoulée dans son cabinet, l’Administrateur provisoire de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Christophe Eyi, porteur d’un dossier sur la santé chancelante actuelle de la caisse.
« Il est important de rencontrer le patronat lorsqu’on gère la CNSS, il fallait leur faire un petit point de la situation, de l’avancer des réformes et surtout de les rassurer sur le fait que les différentes réformes sont conduites avec toute la rigueur qu’il faut et tout le sérieux. Donc aujourd’hui, la situation avance correctement », a indiqué au terme de la séance de travail M. Eyi.
Pour le maintien de cette institution qui a une santé fragile aujourd’hui, plusieurs réformes sont en cours. La première réforme concerne les paramètres de calcul du régime des pensions sur lequel plusieurs options ont été arrêtées par le comité de surveillance, la seconde porte sur l’audite des charges. A ce sujet, Christophe Eyi a expliqué que « le problème le plus important de la CNSS c’est effectivement celui de la gouvernance ».
Henri Claude Oyima avait lancé un pavé dans la marre le 11 octobre dernier en suggérant que la Caisse nationale de sécurité sociale soit dorénavant dirigée par le secteur privé comme prévu par les textes de la Conférence interafricaine de prévoyance sociale (CIPRES). Le patronat vise le contrôle de la gestion de la CNSS. Parce que, Oyima estime que, c’est le patronat qui cotise et donc c’est elle qui doit gérer la caisse.
« Nous allons poursuivre notre action pour que ces réformes puissent aboutir et que la CNSS reste à jamais éternel », a souligné M. Oyima.
Mais monsieur Eyi est venu au bureau d’Oyima avec un document qui accable aussi le patronat. Selon l’Administrateur provisoire de la CNSS, plusieurs entreprises privées ne cotisent pas en dehors de celles qui sont déjà fermées.
Pour Christophe Eyi, « nous attendons des entreprises de la FEG simplement de recueillir leurs contributions (cotisations) en temps et en heure, et à payer les arriérés dont .le montant dû par les entreprises est également très important ».
Quant au besoin des contributions de la FEG pour aider la CNSS, Henri Claude Oyima a rassuré que « les entreprises de la fédération sur l’ensemble du territoire, seront vertueuses vis-à-vis de la CNSS parce que nous avons besoin que chacun joue son rôle pour que la CNSS puisse être pérenne ».