Faisant partie des travaux d’aménagement du bassin versant de Nzeng-Ayong, financés par le Gabon et l’Union européenne (UE), à concurrence de 50 % pour chaque partie, le canal d’évacuation des eaux est à la une de l’actualité depuis le retour des pluies. Son achèvement, pour lui faire pleinement jouer le rôle pour lequel il a été conçu, a été évoqué ce lundi 31 octobre, par le vice-premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze et l’ambassadeur de l’Union européenne (EU) au Gabon, Rosario Bento Pais.
Si le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a été réactif et compatissant envers les victimes de l’éboulement du PK7, le gouvernement semble encore plus réactif et se lance dans l’anticipation des risques à venir au regard des changements climatiques. Pour preuve, alors que le canal du bassin versant de Nzeng-Ayong, provisoirement réceptionné le 9 novembre 2021 par le Premier ministre, est l’objet de colères des riverains à cause de ses débordements à répétition, le vice-premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, s’est entretenu, ce 31 octobre, avec Rosario Bento Pais, ambassadeur de l’Union européenne (EU) au Gabon. Parmi les questions évoquées, l’achèvement de cet ouvrage.
Un post du vice-premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, sur sa page Facebook officielle, laisse croire que l’achèvement de la construction de l’ouvrage va reprendre. Avec Rosario Bento Pais, «nous avons abordé plusieurs sujets d’intérêt commun, dont la possibilité de trouver des financements en vue de finaliser les travaux du canal de Nzeng-Ayong et, plus généralement, l’adaptation de nos villes aux effets des changements climatiques», a-t-il écrit.
Les pluies des dernières semaines ont fait déborder le canal par endroits, causant quelques dégâts matériels. Selon les explications des techniciens du domaine et des riverains, il reste à terminer 1,7 km de l’infrastructure. Le canal doit, en effet, déboucher sur un cours d’eau se jetant à la mer, par le nord de Libreville. Or, le projet qui avait été cofinancé, à parité, grâce à un don du Fonds européen de développement (Fed) et au budget de l’État gabonais, n’est pas allé à son terme et, sans débouché du niveau des flux drainés, le canal déverse ses eaux sur les maisons en aval de l’édifice.
La fin du chantier devrait estomper, à terme, tous les désagréments déjà subis par les populations et, au fond, donner enfin son vrai rôle à ce canal qui était de drainer toutes les eaux usées et pluviales… pour l’amélioration des conditions de vie des populations.