La pollution de l'air dans les villes africaines est encore plus mortelle qu'on ne le redoutait. C'est la conclusion d'une étude de l'ONG britannique « Clean Air Fund » sur la pollution de l'air sur le continent. L'étude, qui s'est concentrée sur 4 cas, Accra, Lagos, Johannesburg et Le Caire, assure que des solutions écologiques pourraient sauver des milliers de vie.
C'est un « tueur silencieux ». Dans les grandes métropoles du continent, respirer l'air est deux fois plus mortel que dans le reste du monde. En cause, selon l'étude de l'ONG britannique Clean Air Fund, le manque d'alternative à la voiture, la présence d'industries minières et pétrolières à proximité des villes et la combustion en plein air de déchets.
« Le statu quo ne peut pas être la seule solution », prévient l'ONG. Au Caire, à Accra, Lagos et Johannesburg notamment, les autorités auraient tout intérêt à s'emparer du problème. L'étude préconise d'investir dans les transports publics, de surveiller la qualité de l'air, et concernant les ménages, d'introduire des cuisinières plus propres. D'autant que l'exode rural s'accélère : la population africaine, majoritairement rurale, n'a connu que récemment l'exode vers des centres urbains. Selon les experts, plus de 65% de la population du continent devrait vivre dans des zones urbaines d'ici 2060. D'ici la fin du siècle, l'Afrique accueillera 5 des 10 plus grandes mégapoles du monde.... suite de l'article sur RFI