Gabon : Pour le RPG, une transition politique s’impose

News

Politique

Article

Politique

Publié le dimanche 23 octobre 2022 | Gabon Review

© Gabon Review par DR
Laurent Angué Mezui, nouveau Président du Rassemblement pour le Gabon (RPG)

À l’ouverture de la 2e session plénière ordinaire du Conseil national de la démocratie (CND), le 19 octobre, le président du Rassemblement pour le Gabon (RPG), Laurent Angue Mezui, a axé son intervention sur «la transition politique en République gabonaise». Il estime que le pays est au bord d’«une faillite complète» et suggère cette démarche pour rétablir les équilibres avant une nouvelle élection présidentielle, notamment à travers la création d’un espace de discussion dédié à toutes les forces vives de la nation.

Le Conseil national de la démocratie (CND) a ouvert sa 2e session plénière ordinaire, le 19 octobre dernier. Plusieurs interventions des acteurs politiques nationaux ont donné à voir et à entendre sur la situation politique, économique et sociale du Gabon actuel. L’une des communications ayant requis l’attention reste celle du Rassemblement pour le Gabon (RPG) de Laurent Angue Mezui. Elle a été axée sur «la transition politique en République gabonaise».

Après analyse et appréciation de la situation sociopolitique et économique du pays, Laurent Angue Mezui estime que cette réflexion est «salvatrice pour notre démocratie et pour le redressement de notre pays». Il fait remarquer qu’il y a un manque de transparence électorale occasionnant des violences post-électorales et des morts d’hommes dans le pays, un endettement astronomique de plusieurs milliers de milliards de francs CFA qui étouffe la relance véritable de l’économie, sans investissement conséquent en contrepartie. Il dénonce également la flambée des prix du carburant et des produits de première nécessité asphyxiant les ménages, de même qu’une augmentation galopante du chômage de l’ordre de 45%.

Pour le président du RPG, la corruption est généralisée, marquée par des surfacturations des dépenses publiques et par la pratique du gré à gré dans la passation des marchés, tout ceci en violation des dispositions du code des marchés publics. Dans la même veine, il fait noter les fermetures en cascade des entreprises, à l’exemple de la Poste-Bank, le délabrement du réseau routier national et urbain ; la déliquescence du système éducatif, un système de santé agonisant, ainsi que des détournements massifs à la pelleteuse.

Laurent Angue Mezui passe tous les domaines à la loupe pour dénoncer la clochardisation des retraités qui demeurent, jusqu’à présent, en mode de prépension, tout comme il observe une absence de vision politique, avec pour conséquence l’échec patent de la gouvernance du système-PDG conduisant la paupérisation de tous les secteurs du pays. «Nous sommes donc assis sur une poudrière, pour ne pas dire sur un cocktail explosif qui, si on n’y prend pas garde, risquerait d’engendrer un monstre incontrôlable. Ce que nous ne souhaiterons pas pour notre pays», a-t-il déclaré.

Le président du RPG emboite ainsi le pas à l’économiste et universitaire, Albert Ondo Ossa, qui lui aussi, suggère une transition politique sans Ali Bongo Ondimba ni Jean Ping.

Commentaires

Dans le dossier

Activités des partis politiques

Sondage

Nous suivre

Nos réseaux sociaux