Ce lundi 17 octobre s’est ouvert au siège de la FAO à Rome en Italie, le Forum sur la science et l’innovation qui est organisé conjointement avec le Forum mondial de l’alimentation (WFF) et le Forum sur l’investissement "main dans la main". Ce Forum a été précédé de par l’organisation de manière indépendante, de 77 évènements parallèles dans le monde, du 12 au 14 octobre 2022.
C’est dans le cadre de ces évènements parallèles que le Bureau Sous-Régional de la FAO pour l’Afrique centrale et le Bureau de la FAO pour l’Afrique ont organisé un webinaire le 13 octobre de 15h00 à 16h30 heure de Libreville, sous le thème « Stimuler les innovations numériques pour accélérer la transformation des systèmes alimentaires en Afrique Centrale ».
L’évènement a débuté avec le mot du Coordonnateur du Bureau Sous-Régional de l’Afrique Centrale, M. BOUNEMRA Arslen, qui a rappelé le Cadre stratégique de la FAO 2022-2031. Lequel cadre stratégique place en son centre, la vision de ne laisser personne de côté grâce à des systèmes agroalimentaires plus efficaces, inclusifs, résilients et durables. Aussi pour une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une vie meilleure pour tous.
Il était également question de préciser les raisons de ce Forum, mais surtout les raisons de l’exploitation de la science, de la technologie et de l’innovation. Elle est essentielle pour tirer parti des opportunités émergentes pour parvenir à un monde libéré de la pauvreté, de la faim et de la malnutrition.
La rencontre s’est poursuivie avec le propos de Honoré TABUNA, Commissaire à l’Environnement Ressources Naturelles, Agriculture et Développement Rural de la CEEAC, qui est revenu sur la bonne Coopération entre son institution et la FAO au niveau Sous-Régional, à travers de nombreux projets impliquant les jeunes. Enfin, la parole est revenue à Huguette Blanche ABODO YOMBIYENI, Ministre Déléguée à l’Economie Numérique du Gabon qui a dressé un état des lieux des infrastructures numériques et des investissements réalisés par l’Etat Gabonais.
Elle a insisté sur l’importance de rendre l’agriculture plus attractive pour les jeunes et la population, en digitalisant les chaines de valeurs agricoles. Avant de déclarer ouverte la séance, Madame la Ministre Délégué a déclaré : « Le Ministère de l’Economie Numérique ne ménagera pas ses efforts pour que le Numérique puisse prendre sa place dans la politique nationale du Gabon en matière de prévention du conflit hommes/faune ».
Le panel des intervenants était composé de fonctionnaires de la FAO et de jeunes entrepreneurs dans l’AgriTech en Afrique Centrale, qui ont tour à tour, exposé sur Les opportunités offertes par l’internet des objets (IoT), la BlockChain, l’Intelligence Artificielle(IA) ; l’usage des drones dans l’Agriculture et l’appui et le conseil des coopératives via les plateformes Web et mobile.
Cette session a permis d’examiner les opportunités que l’agriculture numérique présente pour la transformation agricole dans les pays de la sous-région, ainsi que certaines innovations existantes. Elle a discuté des goulots d’étranglement identifiés et de comment les jeunes entrepreneurs pourraient être soutenus afin de mieux contribuer à résoudre les problèmes.
Le potentiel de transformation des innovations numériques pour les systèmes agroalimentaires est faiblement exploité en Afrique centrale. Moins de 5% des services agricoles numériques identifiés en Afrique proviennent de cette région. Il devient donc urgent d’élaborer des stratégies pour mieux tirer parti des options offertes par ces innovations.
La session contribuera à la mise en place d’un plan d’actions de la FAO pour promouvoir l’agriculture digitale dans les pays membres. Rappelons que les objectifs de ce Forum de la Science de l’Innovation et de la Technologie FAO22 sont les suivants :
• Partager des options scientifiques solides et fondées sur des preuves pour des systèmes agroalimentaires plus efficaces, inclusifs, résilients et durables.
• Aider les pays à prendre des décisions éclairées concernant la co-création, l’adaptation et l’adoption de technologies et d’innovations appropriées et spécifiques au contexte.
• Explorer les avancées scientifiques et technologiques et les risques et opportunités associés.
• Promouvoir une communication scientifique efficace, notamment en s’engageant sur des questions litigieuses.
• Analyser les options pour renforcer la science et la prise de décision fondée sur des preuves.