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Gilbert Ngoulakia : «de gros poissons sont sanctionnés par notre juridiction»
Publié le lundi 23 juin 2014   |  Gabon Review


Gilbert
© Gabon Review par DR
Gilbert Ngoulakia, président de la Cour des comptes


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Ali Bongo a procédé, le vendredi 20 juin 2014, à Tchibanga, chef-lieu de la province de la Nyanga (Sud du Gabon), à l’inauguration de la Chambre provinciale de la Cour des comptes de cette localité. L’opportunité pour le Premier président de la Cour des comptes, Gilbert Ngoulakia, qui a été assiégé par la presse pour un entretien collectif, de brosser les contours de cette institution.

À quoi va servir le démembrement de la Cour des comptes qui vient d’être inauguré ?

Très bien. Ça va servir de juridiction financière locale. C’est-à-dire une des Chambres de la Cour des comptes délocalisée, décentralisée, contrairement aux Chambres concentrées de la Cour des comptes qui sont à Libreville. Elle va servir à juger les criminels économiques. Nous sommes en train d’appliquer l’une des recommandations des états généraux de la justice qui ont justement demandé à ce que la justice soit plus proche des justiciables. Il s’agit de rapprocher la justice des justiciables.

À quoi sert la Cour des comptes? On entend parler régulièrement, mais on ne sait pas exactement les missions qui lui sont assignées.

La Chambre que nous ouvrons ici va servir à juger les comptes des comptables locaux, nécessairement. Après, il y aura les autres manquements et irrégularités tels que les entraves à l’action de la Cour des comptes, et notamment des comptables de fait, et donc de la gestion de faite. La loi prévoit que ceux qui sont coupables de crimes économiques répondent devant la justice. Nous pouvons être également saisis par le biais du procureur général. On peut la saisir pour qu’elle défère certains faits prévus par le Code pénal aux juridictions judiciaires.

Le justiciable estime que le travail fait par la Cour des comptes est invisible ou encore n’a pas d’effet. Qu’en dites-vous ?

C’est un mauvais jugement. Je vais vous dire par exemple que dans le cadre des comptes des fêtes tournantes, aujourd’hui, c’est la Cour des comptes qui a déjà rendu des décisions. Chez nous les audiences ne sont pas publiques. Nous ne sommes pas comme nos collègues du judiciaire qui, dans le cadre des sessions criminelles par exemple, peuvent laisser la presse rapporter qu’un tel a été condamné lorsqu’ils ont rendu les décisions, même si ces décisions ne sont pas encore devenues définitives. Nous rendons la justice au nom du peuple gabonais conformément aux procédures qui sont édictées par notre loi organique et par la pratique en matière de justice financière. Il y a des décisions provisoires, des décisions définitives et surtout que nous n’avons pas à faire aux petites sardines de Mont-Bouët. Nous avons à faire aux gros poissons, aux grandes personnalités et lorsque nous rendons nos décisions, elles sont notifiées à ces gros poissons. Lorsque c’est devenu définitif, c’est à vous de venir voir et nous on ne peut plus vous cacher.

Cela veut-il dire que des hautes autorités ont déjà été condamnées par votre Chambre ou mis en débet ?

Ils sont mis en débet. Ils sont condamnés à des amendes et puis il y a qu’eux-mêmes pour se reconnaître. Lors de la présentation des vœux des chefs de la haute Cour et donc de la Cour des comptes, nous avons fait un bilan, du moins pour l’année dernière, et nous avons dit le nombre de décisions qui ont déjà été rendues. Il y a de gros poissons qui sont effectivement sanctionnés par notre juridiction. Vous allez voir ces décisions dans le recueil que nous sommes en train de préparer.

La Commission contre l’enrichissement illicite ne fait-elle pas le même travail que vous ?

Ce n’est pas pareil. La Commission, que je sache, ne sanctionne pas. Cependant, dès qu’elle découvre des manquements qui sont de nature à être jugés par le juge des Comptes, elle saisit ce juge-là. Et si ce sont des faits qui sont prévus par le Code pénal, elle saisit les juridictions judiciaires. Ce n’est pas la même chose. On reconnait que les procédures peuvent être les mêmes, mais, nous sanctionnons tandis que le Commission contre l’enrichissement illicite ne prend pas de décisions décisionnelles comme nous.

Après Tchibanga, doit-on s’attendre à l’ouverture d’autres Chambres dans le reste du pays ?

Bien entendu ! Ce sera à Koulamoutou

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