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Gabon : Lancement de la phase d’exploration de la mine de fer de Belinga dont le potentiel est très élevé
Publié le mercredi 19 octobre 2022  |  LaLibreville.com
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© Autre presse par DR
Le ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze
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Lancée dimanche 16 octobre à Makokou dans la province de l’Ogooué-Ivindo, la phase d’exploration du gisement de fer de Belinga durera trois ans et nécessitera un investissement de 90 millions $ (environ 58,8 milliards de FCFA) répartie sur trois ans.

La cérémonie a eu lieu en présence du vice-Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze, du ministre des Mines Elvis Ossindji et de plusieurs notables du chef-lieu de l’Ogooué-Ivindo.

« La phase de lancement des explorations que nous inaugurons est déterminante dans le processus devant conduire à terme à la possibilité de développer le gisement de fer de Belinga », a déclaré Elvis Ossindji.

L’exploration sera conduite par le groupe minier australien Fortescue Metals Group qui est titulaire d’un permis. Elle consistera, dans un premier temps, à effectuer une étude de faisabilité et une évaluation des solutions logistiques nécessaires à la conduite du projet. Cette phase d’exploration devrait durer 3 ans, selon les prévisions de l’entreprise minière australienne, et lui coûter 59,4 milliards de FCFA.

Découvert en 1955, le gisement de fer de Belinga couvre une superficie de 4500 km2 avec des réserves estimées à 1 milliard de tonnes pour une teneur d’environ 65 %. Des caractéristiques qui font de ce gisement « un des plus grands gisements d’hématite à haute teneur non développés au monde » comme l’a indiqué le PDG de Fortescue Metals Group, Andrew Forrest.

Effets d’entrainement

Au-delà de son potentiel minier, le projet de Belinga revêt une dimension « intégratrice ». Ce qui signifie qu’il a des effets d’entrainement importants sur la zone géographique concernée. Il contribuera non seulement au développement du district de Mvadih dans l’Ogooué-Ivindo, mais aussi de l’ensemble de la province. D’autant plus que, comme l’a rappelé Elvis Ossindji, l’exploitation d’une mine impose d’investir dans la construction des infrastructures telles que celles d’accès à l’électricité et à l’eau.

« Le transport est essentiel dans l’exploitation minière. Dans cette phase d’exploration, des études pour la réalisation des routes et du chemin de fer sont prises en compte. Il en va de même pour l’hôtellerie nécessaire au développement du tourisme », a-t-il expliqué.

« Cet événement marque la concrétisation d’un projet historique qui illustre l’engagement du chef de l’État pour le développement des régions de l’intérieur du pays et la création d’emplois », renchérit le Conseil national de coordination et de suivi du Plan d’accélération de la transformation (PAT).

Sortie de l’ornière

En 2006, un permis d’exploitation relatif à la mine de Belinga avait été accordé à la China Machinery Engineering Corporation (CMEC). Ce permis avait été suspendu en 2011 par le gouvernement à la suite d’un litige avec l’entreprise, actionnaire majoritaire (à hauteur de 75 %) de la Compagnie minière de Belinga. Le projet avait alors été abandonné avant que Fortescue ne manifeste son intérêt en 2018 et ne conclut, le 19 août 2022, une convention minière pour le compte d’Ivindo Iron SA, une coentreprise détenue à 80 % par Fortescue et à 20 % par le Fonds africain de transformation et d’industrialisation (ATIF). Conformément au Code minier, l’Etat gabonais bénéficiera d’une participation gratuite de 10 % dans la société Ivindo Iron lors de l’octroi futur des licences d’exploitation.

En faisant sortir de l’ornière ce projet dont les prémices remontent aux années 1970, le Gabon poursuit la diversification de son économie mais aussi sa montée en gamme. Comme pour le bois, l’objectif ne sera pas d’exporter du minerais brut mais de lui faire subir une ou plusieurs transformations afin de permettre à l’économie gabonaise de monter en gamme en accroissant la valeur ajoutée produite localement.
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