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Gabon : Rose Christiane Ossouka Raponda confortée à la tête du gouvernement à l’issue du récent ajustement ministériel
Publié le samedi 15 octobre 2022  |  LaLibreville.com
35ème
© Primature par DR
35ème session ordinaire de la Conférence de l`Union Africaine : Le premier Ministre Rose Christiane Ossouka Raponda représente le président Ali Bongo
À Addis-Abeba où, le premier Ministre Rose Christiane Ossouka Raponda représente le Président de la République S.E Ali Bongo Ondimba à la 35ème session ordinaire de la Conférence de l`Union Africaine ces 5 et 6 février.
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Mercredi 12 octobre, Alain-Claude Bilie-By-Nze a été nommé vice-premier ministre et Toussaint Nkouma Emane ministre des Travaux publics. Des décisions qui, contrairement aux apparences, viennent conforter Rose Christiane Ossouka Raponda à la tête du gouvernement gabonais. Explications.

« Rose Christiane est comme un kevanzingo. Elle est solidement ancrée à son poste », s’amuse un proche du premier ministre.

Mercredi 12 octobre, vers 20h00, celle qui est la première femme chef du gouvernement gabonais est apparue à la télévision pour lire un communiqué annonçant la nomination d’Alain-Claude Bilie-By-Nze au poste de vice-premier ministre et de Toussaint Nkouma Emane comme ministre des Travaux publics.

Aussitôt, comme à son habitude, la machine à rumeur s’est mise à tourner à plein régime. Rose Christiane Ossouka Raponda ne serait-elle pas poussée vers la sortie ? Sinon, pourquoi sinon la flanquer d’un vice-premier ministre ? Et pourquoi lui retirer la délégation des Travaux publics qui lui avait été octroyée il y a à peine un mois, le 12 septembre dernier, lorsque, sur décision du président de la République, le ministère concerné avait été supprimé et son titulaire, Armel Bounda Balonzi, renvoyé ?

En théorie, cette analyse pourrait tenir la route. Mais en théorie seulement. Car celle-ci omet un élément de taille. C’est sur le suggestion de Rose Christiane Ossouka Raponda qu’un poste de vice-premier ministre a été recréé. Quant au ministère des Travaux publics, il était convenu dès le premier jour de sa suppression de le réhabiliter une fois qu’une personnalité digne de foi aura été trouvée pour l’occuper. Ce qui est chose faite depuis mercredi.

« Le rôle du premier ministre est davantage un rôle de chef d’équipe ou de coordonnateur. Il y a une telle quantité de dossiers à gérer qu’il lui fallait impérativement quelqu’un à qui déléguer », explique une source bien informée au sein du gouvernement. Dans ces conditions, ajoute celle-ci, « on comprend que le premier ministre ne peut s’occuper en particulier de tel ou tel secteur, en particulier des Travaux publics qui est un gros portefeuille. Tout ça n’était que temporaire. C’était prévu dès le départ », confirme-t-elle.

Pourtant, depuis ce mercredi soir, le premier ministre est l’objet d’attaques. Fort opportunément, on commence à reparler de son bilan à la tête de la mairie de Libreville. Un poste qu’elle a pourtant quitté début… 2019. « Rose Christiane a été un grand maire. Peut-être le plus grand maire que Libreville est connu de son histoire. Elle est la seule à avoir quitté son poste avec un excédent budgétaire », reconnait un membre du Conseil municipal qui siège dans l’opposition et qui est beaucoup moins laudateur au sujet de ses successeurs.

Ce professeur en science politique de l’UOB ne voit pas, lui non plus, Rose Christiane Ossouka Raponda quitter son poste de sitôt. Bien au contraire. « Nous sommes à un an de l’élection présidentielle. Ce n’est pas le moment de chambouler les équipes, en particulier le premier ministre. D’autant que sur le plan politique, Mme Ossouka Raponda est le chef de file du PDG dans l’Estuaire. Or, c’est dans cette province qu’on trouve le plus gros réservoir de militants. Ensuite, vient l’Ogooué-Ivindo, la province d’origine de M. Bilie-By-Nze », explique l’universitaire.

A cette dimension politique s’ajoute une dimension symbolique. Le Gabon a fait de la promotion des femmes un de ses chevaux de bataille. « Dans ce contexte, il faut une raison valable pour changer de premier ministre. Or, aujourd’hui, on en voit point », ajoute ce professeur.

L’hypothèse d’un limogeage prochain est d’autant moins crédible qu’en haut-lieu, le chef du gouvernement se sait très en cours. « Le président de la République ne tarit pas d’éloges à son sujet. Elle est travailleuse, loyale, elle a le sens du collectif et n’a pas d’agenda personnel », commente une source. Preuve, selon un ministre, de la confiance placée par le président dans son premier ministre : « c’est à elle et à elle seule qu’il confie la mission de la représenter auprès des chefs d’Etat du continent. »

Autre point à mettre au crédit du premier ministre : elle entretient d’excellentes relations avec la première dame, Sylvia Bongo Ondimba, avec laquelle elle co-pilote la task force sur l’égalité (lire notre article).

En politique, comme le dit l’adage, on n’est jamais sûr de rien. Mais selon toute probabilité, Rose Christiane Ossouka Raponda est amenée à conduire le gouvernement gabonais jusqu’à l’élection présidentielle prévue entre août et octobre 2023. Et, qui sait, peut-être même au-delà…
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