Le Gabon, à l’instar de la communauté internationale, a célébré le 10 octobre la Journée mondiale de la santé mentale. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 10% de la population africaine serait affectée par un trouble mental. Au Gabon où plusieurs cas de suicides et de dépressions nerveuses sont enregistrés chaque année, en 2021, 4 145 malades ont été répertoriés au Centre national de santé mentale de Melen.
Bien plus qu’une absence de maladie mentale ou de troubles mentaux, la santé mentale est selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, faire face aux difficultés normales de la vie, travailler avec succès et de manière productive, d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté. Chaque 10 octobre, une journée mondiale lui est dédiée. L’idée, susciter entre autres un regain d’intérêt à l’égard des maladies mentales dont la charge ne cesse de s’accroître en Afrique. D’après l’OMS, 10% de la population africaine serait pour ainsi dire affectée par un trouble mental.
Au Gabon où plusieurs cas de suicides et de dépressions nerveuses sont enregistrés chaque année, 4 145 malades ont été répertoriés au Centre national de santé mentale (CNSM) de Melen en 2021 parmi lesquels 715 nouveaux patients. Si l’on dénombre au milieu d’eux 5 décès, dont 3 hommes et 2 femmes, la responsable du CNSM indique que le centre reçoit en grande partie des personnes présentant une psychose. «Notamment des jeunes qui présentent des troubles psychotiques après consommation de substances psychoactives dont les drogues», a confié la Dre Reine Dope-Koumoue au journal L’Union avant de préciser, «cette population est très reçue au centre, mais n’est pas représentative des personnes qui viennent consulter».
Quand la santé mentale est atteinte explique Christelle Bessala, une psychologue de l’éducation et du développement, «on n’a plus goût à la vie, on se sent fortement lourd, dans la tristesse, on n’a plus envie de pouvoir être avec autrui parce qu’on fait un repli sur soi». Pour nous, poursuit-elle, «tout ce qui nous arrive est fonction du malheur qu’on a pu avoir. C’est à ce moment que l’on doit pouvoir comprendre qu’on a besoin de pouvoir avoir un suivi qui va nous aider à pouvoir préserver la santé mentale». Cette année, cette journée a été célébrée sous le thème «la santé mentale une affaire de tous». Soit, une invite à apporter une aide concrète aux personnes atteintes de maladies mentales.
«Sans santé mentale et sans bien-être, il n’y a pas de vraie santé», estiment les ONG et associations qui militent au Gabon, pour la santé mentale des populations. Aussi, se plaignent-elles du sous-investissement réalisé dans ce secteur. «Les besoins sont énormes», assurent-elles faisant allusion à la prise en charge des malades. Dans le pays, pour aider les personnes qui se sentent angoissées, en détresse psychique, avec des pensées suicidaires et bien plus, un numéro d’appel gratuit 1324, a été mis en place, à l’occasion de l’opération « Zéro malade mental« . Les acteurs de la lutte contre les maladies mentales les populations à composer ce numéro en cas de nécessité.