Saisie 10 jours plus tôt par la plateforme politique «Réagir», la Cour constitutionnelle a souhaité entendre, jeudi 6 octobre, les ministres d’État Lambert-Noël Matha et Denise Mekam’ne sur les questions liées à l’organisation des élections prévues l’année prochaine, notamment sur celles relatives à caducité du bureau du CGE, la délivrance de la Carte nationale d’identité et l’actualisation du fichier électoral.
À moins d’un an des prochaines élections politiques au Gabon, les partis et plateformes de l’opposition intensifient leur appel aux autorités quant à la préparation de ces scrutins, dont la présidentielle est la plus importante. Le 26 septembre dernier, à la suite d’autres structures politiques, la plateforme « Réagir » (Réappropriation du Gabon, de son Indépendance, pour sa Reconstruction) a saisi la Cour constitutionnelle pour exprimer sa préoccupation. 10 jours après, Marie Madeleine Mborantsuo et les 8 juges constitutionnels ont souhaité entendre Lambert-Noël Matha et Denise Mekam’ne.
Selon nos confrères du service communication de la Cour, les ministres d’État à l’Intérieur et aux Relations avec les institutions constitutionnelles qu’accompagnait le directeur général de la Documentation et de l’Immigration ont été auditionnés sur les questions relatives à la caducité du bureau du Conseil gabonais des élections (CGE), l’établissement de la Carte nationale d’identité qui n’est plus effective dans le pays depuis plusieurs années et l’actualisation du fichier électoral qui se fait attendre ainsi que la situation de certains partis politiques.
Si Lambert-Noël Matha a dit avoir satisfait à une obligation constitutionnelle en répondant positivement à la convocation de la présidente de la Cour constitutionnelle, rien ou presque n’a filtré des réponses fournies par les trois personnalités auditionnées. S’agissant de l’établissement de la CNI, nos confrères rapportent tout de même que le patron de la DGDI «a donné des réponses encourageantes».