Le chef-lieu du département de l’Ogoulou, Mimongo, petite ville paisible du sud du Gabon, dans la province de la Ngounié, vit des moments difficiles ces dernières heures. Son principal établissement d’enseignement secondaire, le lycée Alexandre Madoungou Mbary et plusieurs villages de la localité se sont retrouvés ce mardi 4 octobre envahis par les eaux, atteignant parfois les trois mètres de hauteur. Une crue inattendue qui laisse perplexe et interroge.
Le lycée Alexandre Madoungou Mbary, dans la ville de Mimongo, au sud du Gabon, fait la une de l’actualité ce mardi 4 octobre. Plusieurs vidéos amateurs, circulant sur les réseaux sociaux, présentent cet établissement en proie au déchaînement des éléments. Affluent de l’Ogooué, l’Ogoulou, le cours d’eau situé à une centaine de mètres de cet établissement public d’enseignement, déverse depuis quelque temps ses eaux sur la localité. Or, il n’a pas plu sur la ville, selon divers témoignages. Pour les habitants de la région, c’est la toute première fois que ce genre de débordement survient, singulièrement pour les quartiers Pongui, Diyanga et Mandji.
Consécutivement à cette montée fulgurante des eaux, les cours ont été suspendus, l’établissement a été évacué sous les ordres du proviseur, tandis que les documents et le matériel technique et didactique ont été abîmés. «On n’a jamais eu ce genre de crue. L’eau ne fait qu’augmenter et on ne sait pas s’il a beaucoup plu en amont», a déclaré un témoin. Résigné, celui-ci laisse entendre «qu’on ne peut pas se battre contre la nature». Un autre habitant de Mimongo déplore le fait que «dans les villages, ce soit la même chose». «Les Corps de garde, les ponts sont tombés. Les maisons détruites. On ne sait comment faire», a-t-il ajouté.
Le changement climatique serait-il à l’origine de cette catastrophe naturelle ? Serait-ce l’une des conséquences de la déforestation au regard des actions des entreprises forestières dans cette partie du pays ? Pour les observateurs, «la coupe d’arbres dans les forêts, par conséquent l’action de l’homme sur la nature, ne freine plus les eaux de ruissèlement et pourrait avoir favorisé la déviation des cours d’eau à l’occasion des grandes pluies». Ceci peut-il expliquer cela, nul doute qu’on en saura un peu plus sur cette inondation dans les jours à venir.