Les dénonciations des opérateurs économiques véreux, montant les enchères sur les prix de l’huile raffinée par Olam, se multiplie à Libreville. Au lendemain de la fermeture provisoire de la boutique Gaboprix à Akébé, des commerçants stockant des dizaines de cartons de ce produit de grande consommation ont été interpellés par la Direction générale de la concurrence et de la Consommation (DGCC) au marché de Mont-Bouët. À Port-Gentil, la capitale économique, l’huile est de nouveau visible dans les échoppes.
Les spéculations sur les prix de l’huile raffinée ont accentué, ces derniers mois, la problématique de la vie chère au Gabon. Des pénuries «vraisemblablement provoquées» par les commerçants ont entrainé une hausse vertigineuse des prix. Grâce, cependant, à la nouvelle mercuriale et au numéro vert (8085) de la DGCC, les choses semblent rentrer dans l’ordre. De dénonciations en dénonciations, plusieurs opérateurs économiques véreux ont été interpellés à Libreville. Entretemps, dans la capitale économique, l’huile abonde sur les étals depuis quelques jours.
Visiblement donc, le numéro vert (8085) de la DGCC porte déjà des fruits. Après la fermeture provisoire (du fait de l’augmentation illégale des prix en contradiction avec le cadre réglementaire) d’une succursale Gaboprix à Akébé dans le 4ème arrondissement de Libreville, des opérateurs économiques ont été interpellés. Les concernés s’adonnaient à la rétention des stocks et à la spéculation sur le prix de vente de l’huile raffinée. «Lorsque Olam les livre, ils cachent ces cartons d’huile et ne les vendent que sous condition. Une bouteille à 1700, 1800 francs. Mais, il faut surtout l’acheter avec quelque chose qui coûte au moins 1000 francs», a dénoncé une consommatrice.
Depuis que la force publique s’est saisie du dossier, décidant de régulariser toute la chaîne de distribution à travers le pays, les choses rentrent dans l’ordre. «Les cartons d’huile cachés dans les maisons ressortent. Les boutiquiers les vendent déjà à 1100 francs», fait remarquer une autre mère de famille.
Devenue presque impossible à trouver dans les rayons des superettes et supermarchés à Port-Gentil, l’huile Cuisin’Or refait surface et de plus belle. Le média en ligne Gabonactu révèle qu’au marché du quartier Grand village, situé dans le 3e arrondissement, il n’est plus rare de voir sur les étals, plusieurs bouteilles d’huile de 1 litre, 1,5 litre et de 2 litres. «Ça nous fait plaisir de voir notre huile nationale sur les étals et à moindre coût. Ça veut dire que quelqu’un tenait les clés dans le noir pour étrangler le pays. Maintenant que les autres produits reviennent à la baisse», a déclaré une habitante de la capitale économique.
Pour qu’un tel désordre ne se répète, le gouvernement a décidé, il y a quelques jours, d’exclure plusieurs grossistes du processus de distribution de l’huile Cuisin’Or. Une opération à laquelle d’autres devraient emboîter le pas concernant certaines catégories d’aliments de grande consommation. Objectif : freiner la hausse des prix enregistrer ces dernières années dans le pays.