Recteur de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM), le professeur Crépin Ella Missang, s’est prononcé, le 28 septembre, sur l’imbroglio entourant la présence de plusieurs étudiants devant le portail de cet établissement. Par ses éclaircissements, il fait savoir qu’une opération coup de poing, le 23 septembre dernier, a permis de déguerpir «les étudiants récalcitrants» ayant refusé de libérer le campus pendant les vacances universitaires.
En réponse aux vidéos, photos et articles de presse ayant abondamment traité de l’abandon des étudiants devant le portail de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM), le recteur, le Pr Crépin Ella Missang a apporté des précisons sur cette affaire, le 28 septembre. Sur Gabon Première, il a voulu taire les incompréhensions et désinformations entourant la présence de ces étudiants sans domicile fixe (SDF).
Le recteur rappelle, d’entrée, qu’une note rectorale du 20 juillet 2022 a suspendu les activités pédagogiques le 5 août dernier, pour une reprise le 19 septembre 2022. Cependant, cette reprise a été conditionnée par le niveau d’avancement des travaux de réhabilitation des blocs pédagogiques, administratifs et de la résidence universitaire. Or, à la rentrée administrative, a-t-il dit, l’état d’avancement des travaux (toits décapés et étanchéité non refaite sur les blocs pédagogiques et résidence universitaire) ne permettait ni l’accueil des étudiants en cité universitaire ni la reprise des activités pédagogiques. La rentrée académique a, par conséquent, été renvoyée au 24 octobre 2022 par note de service du 21 septembre 2022.
Il laisse par ailleurs entendre que par une note d’information, le directeur général du Centre national des œuvres universitaires (CNOU) informait les étudiants de la fermeture de la cité universitaire le 15 juillet 2022. Le Pr Ella Missang explique que «cette décision de fermer la résidence universitaire pendant les vacances académiques visait, entre autres, à libérer les bâtiments pour les travaux de réfection, à lutter contre l’insécurité galopante en résidence universitaire (brimades physiques et morales violentes des nouveaux étudiants, trafic de stupéfiants, tapage nocturne, etc.)».
«Malheureusement, fait-il remarquer, l’Administration du CNOU a fait le constat que certains étudiants n’ont pas quitté la résidence universitaire durant toutes les vacances académiques au mépris des instructions de la direction générale. Suite à cet acte d’incivisme, les agents du CNOU ont mené une opération coup de poing, le vendredi 23 septembre 2022, afin de déguerpir les étudiants récalcitrants». Il ajoute que «cette opération a d’ailleurs permis de découvrir une pépinière de cannabis dans l’une des chambres occupées par ces étudiants».
Pour les étudiants, leur présence devant l’entrée principale de cette université n’est due qu’à leur retour des vacances ou de stages. Mais, ils affirment avoir été désillusionnés. Pour plusieurs apprenants, les dirigeants de l’établissement n’ont pas tenu parole. «Ils ont repoussé la date de la rentrée pour le 24 octobre 2022 et n’ont informé qu’à la dernière minute», déplorait un étudiant qui fait remarquer les étudiants concernés ne sont pas originaires de la province du Haut-Ogooué et ne savent à quel saint se vouer.