La Postebank mise en liquidation en 2017 n’a toujours pas définitivement épongé son passif avec ses épargnants. Face à la misère et la précarité dans laquelle ils végètent, ces derniers ont manifesté, le 23 septembre, devant le siège de cet établissement pour la restitution de leurs épargnes.
Pour une nouvelle fois, les épargnants de la Postebank, organisés en collectif, ont manifesté, le 23 septembre, pour exiger le remboursement de leurs économies. Ils interpellent une énième fois les autorités gouvernementales, restées jusque-là silencieuses, pour demander la régularisation de leur situation.
Près de quatre ans après la mise en liquidation de la Postebank, filiale de la Poste SA, les épargnants de cet établissement bancaire sont toujours dans l’attente de la régularisation de leur situation. Or, le 24 août 2021, réagissant à la télévision nationale, le liquidateur, Dieudonné Kassa-Emane, avait laissé entendre que ce dossier pourrait être définitivement bouclé en décembre 2021. Jusque-là, il n’en est rien. Face au silence et au à la durée du traitement, les épargnants boudent. Ils font savoir qu’ils revendiquent ce qui leur revient de droit et qu’il n’est pas question de mendier quoi que ce soit.
La liquidation avait pourtant bien débuté en novembre 2017. Mais, compte tenu de nombreux obstacles, le dossier avance mollement en dépit de l’audit lancé en mars 2021.
«Je suis là pour réclamer l’argent que j’ai épargné à la poste. Je suis une maman malade. Je vis tous les jours de médicaments. Je n’ai pas une source de revenus quelque part et je ne travaille plus», a indiqué une épargnante relayée par le site Gabon-quotidien qui rapporte cette actualité.
La dame, d’un âge mature, fait remarquer qu’elle n’a pas d’enfants et qu’elle épargnait cet argent pour ses vieux jours. «C’est sur cet argent-là que je compte. Je voudrais qu’on me restitue mon argent. La Poste me doit près de 4.000.000 F CFA. Je ne vis que des médicaments et il y en a que la CNAMGS ne prend pas en compte», a-t-elle indiqué.
À noter que la Postebank a une forte dette à la clientèle estimée à 75 milliards de francs CFA.