Organisé avec l’appui du Fonds social de développement de l’ambassade de France au Gabon, un colloque sur la connaissance des droits des handicapés s’est tenu du 19 au 20 juin dernier à Libreville sous le thème «Approche du handicap par la connaissance des droits des personnes vivant avec un handicap». Les participants ont notamment planché sur les questions liées aux droits des personnes vivant avec un handicap et leur autonomisation progressive. «Il est vrai que nous avons des droits, mais nous devons les connaître et nous en servir dans le bon sens pour amener notre condition à changer», a, d’emblée, souligné Régis Mihindou, ajoutant : «Nous avons donc le devoir de nous impliquer dans toutes les formations afin que nous soyons à la hauteur des défis du moment».
Le président de la Fédération nationale des associations des personnes handicapées (FNAPHG) a ainsi invité les séminaristes à utiliser les connaissances acquises pour parfaire la structuration de leurs associations. «Une association a besoin de poser des actes. Pour cela, il faut concevoir des projets et aller à la cherche des fonds», a-t-il indiqué. A ce titre Christophe Reilhac, attaché de coopération à l’ambassade de France au Gabon, a indiqué que son pays a débloqué plus de 14 millions de francs CFA au bénéfice des membres de la FNAPHG afin de «financer, tout au long de l’année 2014, les formations prévues et l’achat de certains équipements pour moderniser le siège de la FNAPHG».
Au Gabon, 2,1% de la population est atteint d’un handicap, soit 26 790 personnes recensées à ce jour. On note une prédominance des personnes présentant des infirmités des membres inférieurs (27%), d’autres atteintes de cécité (12%) et des sourds et muets (12%). Avec 54,1% des cas, les hommes sont plus touchés que les femmes, tandis que les Gabonais de 15 à 35 ans semblent être les plus atteints. Sur le plan de l’éducation, 37,3% des personnes porteuses d’un handicap sont analphabètes alors que ce pourcentage n’est que de 10% pour l’ensemble de la population.