L’équipe de rédaction d’Ogooué Infos a eu un bref entretien mardi à Libreville avec le ministre gabonais de la Forêt, Noel Nelson Messone, à l’occasion de l’atelier de formation sur les processus d’aménagement et de certification pour les entreprises chinoises, qui s’est tenu dans la capitale gabonaise les 17 et 18 juin 2014. Rencontre avec un membre du gouvernement engagé.
OI: quel est le poids de la coopération Chine-Gabon dans le secteur forestier national?
Noel Nelson Messone : La Chine importe aujourd’hui plus du tiers du bois transformé au Gabon. C’est un partenaire de poids. Notre pays souhaite d’ailleurs renforcer sa coopération économique et commerciale avec la Chine dans ce domaine. C’est le sens de la diplomatie économique du président de la République. C’est aussi le sens du forum Chine-Afrique qui réuni les pays africains et la Chine, dans le cadre d’une coopération gagnant-gagnant. Donc pour nous administration, il est important de s’assurer que l’investissement chinois au Gabon dans un secteur déterminant que celui la forêt est bien encadrée. Nous devons sensibiliser les opérateurs économiques Chinois sur la réglementation en vigueur au Gabon, afin que leurs investissements aillent dans le sens de la durabilité pour l’intérêt des deux pays. Le présent atelier doit permettre de capitaliser les acquis positifs de notre coopération dans le secteur forestier et apporter des solutions aux manquements observés.
OI : quel est la contribution du secteur forestier dans la lutte contre le chômage et la promotion de l’emploi ?
Noel Nelson Messone : Le secteur forestier reste aujourd’hui le deuxième employeur national, après la fonction publique. C’est une tendance que nous voulons maintenir par l’industrialisation plus poussée de la filière bois et la croissance des investissements des pays partenaires comme la Chine. La contribution du secteur forestier dans la lutte contre la pauvreté est une priorité de l’administration, laquelle a mis en place un certain nombre d’actions. Notamment la politique d’attribution des forêts communautaires et des petits permis forestiers, qui vise à faciliter l’accès direct des populations aux ressources forestières, dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Les retombées découlant de l’exploitation forestières doivent servir les populations locales. C’est pourquoi nous invitons régulièrement les entreprises forestières à s’engager dans des actions de développement local. Entre autres, la restauration des écoles, des hôpitaux et l’aménagement des routes.