En plus de Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l’ONU, 11 chefs d’États ou de gouvernement ont assisté au match d’ouverture de la coupe du monde au Brésil, et la fièvre du football qui s’est emparée de la planète bleue ne s’arrête pas là, de nombreux dirigeants du monde vibrent avec leurs équipes nationales. Des supporters de luxe.
Hassan Roani de l’Iran, François Hollande de la France, Angela Markel d’Allemagne ou Barack Obama des USA. La 20e édition de la coupe du Monde qu’abrite le Brésil porte au grand jour, un peu plus que par le passé, la collusion entre le politique et le sport. Personne ne veut rester en marge du jeu livré par les équipes, surtout si celles-ci les concernent directement. C’est aussi la grande occasion pour attirer sur soi les projecteurs de l’actualité et d’afficher un certain esprit sportif. En jogging ou en chemise, les chefs d’Etat, qu’on est habitué à voir en costume-cravate, sont presque devenus des Monsieur ou Madame Tout le monde, et facilement accessibles aux joueurs.
La chancelière d’Allemagne s’est même offerte le luxe de descendre dans les vestiaires pour aller fêter avec les siens qui venaient de marcher sur le Portugal par un score de 4 buts à 0. Dans cette ferveur de la première victoire allemande, la dame de fer de l’Europe a fièrement posé avec l’attaquant Lucas Podolski.
Le vice-président américain, Joe Biden, a personnellement effectué le voyage au pays du football afin de marquer d’une pierre blanche la première sortie de son équipe face aux Ghanéens, le 16 juin 2014. Après de 6000 km du stade de Fortaleza où se déroulait cette rencontre, Barack Obama a utilisé la vidéo pour encourager les siens à la victoire.
Pour le match de la France face à l’Honduras, le 15 juin à Porto Alegre, le locataire de l’Elysée, François Hollande, a réuni plusieurs anciens athlètes olympiques pour vivre l’évènement. Au premier but des Bleues, le président n’a pas hésité de s’enthousiasmer en dépit du monde qui l’entourait.
Mise en scène ou opportunité médiatique, la planète foot n’hésite plus à montrer d’étonnantes images dans lesquelles les dirigeants de ce monde sortent de leur réserve pour jouer les premiers supporters de leurs équipes. Comme quoi, Ali Bongo du Gabon est loin d’être le rare chef d’Etat à faire son trolley à l’occasion des grandes affiches de football à travers le monde.