Du 16 au 17 juin dernier, au Centre hospitalier universitaire d’Agondjé (CHUA), les membres du comité de pilotage du Programme national de lutte contre le cancer (PNLC) se sont réunis afin d’élaborer des états synthétiques, des indicateurs d’activité, des analyses de coût et des agrégats sur la question. Concrètement, la rencontre avait aussi pour but d’établir d’autres projets en vue d’une meilleure vulgarisation des moyens de prévention et une plus grande prise en charge des malades. Y prenaient part des représentants du ministère de la Santé, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de ceux de l’Association Lalla Salma contre le cancer du Maroc. Au terme des travaux, les membres du comité de pilotage ont estimé que les actions entreprises en vue d’une lutte effective contre le cancer au Gabon ont des impacts positifs auprès des populations et des autorités.
Au nom de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille (FSBO), Simone Mensah a estimé qu’en une année, de nombreuses actions louables ont été menées. Sur sa lancée, la vice-présidente de la FSBO a indiqué que les partenariats scellés avec d’autres organismes, privés ou publics, ont été pour beaucoup dans les résultats enregistrés jusque-là. «Agir contre le cancer» s’étant doté d’un plan opérationnel devant permettre à terme de dépister de manière précoce et traiter divers cancers tels que celui du col de l’utérus ou du sein, l’oratrice a dit savoir compter sur les infrastructures existantes.
Pour sa part, le directeur des programmes de la FSBO s’est exprimé sur le thème «Agir contre le cancer : 1 an après». Erwan Le Grand est revenu sur les axes stratégiques du programme, les actions mises en œuvre, les défis et les prochaines étapes du programme. Selon lui, si le premier objectif de la FSBO et de ses partenaires est de «rendre plus opérationnel» l’Institut de cancérologie de Libreville (ICL), il n’en demeure pas moins vrai que de nombreuses actions restent à mettre en œuvre. En conséquence, a-t-il estimé, il y a urgence à instaurer un plan national de prévention et de contrôle de la pathologie, transmettre au plus grand nombre de praticiens gabonais la stratégie de détection précoce du cancer du sein et du col de l’utérus (DPCSC), construire et rendre opérationnelle une maison de vie au sein du (CHUA) pour l’accueil des patients et de leur famille, élaborer un programme de vaccination contre le HPV, en plus d’instaurer un registre des cancers au Gabon. Reste désormais à trouver un budget pour le programme, ainsi que pour les activités 2015.