Libreville - le spectacle est le même dans les différentes stations ou nous sommes passés. Stations d’essence ultra saturées, engorgées de véhicules et de d’usagers tenants des bidons vides en main dans l’attente d’être servis, c’est l’image que renvoie le Gabon dans sa traversée de désert en produits dérivés du brut.
Voici un pays pétrolier sous perfusion de brut, et incapable de s’offrir les fournitures nécessaires à la production de pétrole, essence, gasoil etc….Résultat des courses, les stations de service sont vides, ou du moins dépourvues de quantité nécessaire en fournitures à même de répondre aux attentes des consommateurs.
En attendant le retour à la normal, les stations-services sont décorées aux colores des foires automobiles, se muant au passage en parking géant, au point que les véhicules viennent à s’inviter jusque sur la chaussée. Une triste réalité qui participe de la perturbation du trafic routier.
Fait inhabituel, l’on assiste à l’entrée en scène des forces de sécurité, invitées en renfort pour rétablir la fluidité du trafic perturbé par ces bouchons longue durée. Conséquences, les véhicules sont par endroit privés de droit de stationnement pour essayer d’éviter ces saturations avec incidences sur le trafic routier. Dans les stations où les véhicules n’ont plus droit de citer, l’on assiste à la présence hilarante de meutes d’usagers à pied, bidons en main, qui font le pied de grue.
Triste image pour la gouvernance d’un Etat aspirant à gorge déployée à l’émergence, et qui peine à assurer convenablement les besoins primaires d’une population d’à peine un millions d’habitants.