Le ministre de la Forêt, de l’Environnement et de la Protection des ressources naturelles a invité l’ensemble des opérateurs économiques originaires de l’Empire du Milieu et intervenant dans le secteur forestier gabonais, au respect scrupuleux du cadre juridique en vigueur. C’était le 17 juin dernier à la faveur de la cérémonie d’ouverture d’une session de sensibilisation et de formation aux normes d’aménagement.
A l’initiative des représentations nationales du Fonds mondial pour la nature (WWF–Chine et WWF-Gabon), en partenariat avec les administrations forestières de Chine et du Gabon, les patrons des entreprises chinoises opérant dans le secteur forestier au Gabon assisteront durant deux jours à un atelier de formation articulé autour du processus d’aménagement et de certification des concessions forestières.
Il est question ici de sensibiliser ces opérateurs aux principes, critères et indicateurs de gestion durable des forêts. A terme, il s’agit d’amener ces entreprises à adhérer au réseau de commerce durable des produits forestiers dénommé The Global Forest and Trade Network, une initiative du WWF. Pour ce faire, il y a lieu d’éliminer les pratiques illégales et autres méthodes de gestion non durable.
Intervenant à cette occasion en présence de l’ambassadeur de Chine au Gabon, Sun Jiwen, le ministre de la Forêt, de l’Environnement et de la Protection des ressources naturelles a rappelé que cette formation intègre et participe de la mise en œuvre de la politique forestière nationale qui tient compte des engagements internationaux du pays ainsi que des référentiels internationalement reconnus. Noël Nelson Messone a souligné que «la Chine importe aujourd’hui plus du tiers du bois transformé au Gabon». Il n’en veut pour preuve que le Livre blanc du gouvernement chinois sur la coopération économique et commerciale sino-africaine qui indique que «les investissements directs chinois sont passés de 1,44 milliards de dollars à 2,52 milliards, avec une croissance annuelle de 20,5% entre 2009 et 2012» alors que la demande en bois de la Chine est en nette progression. En conséquence, a-t-il poursuivi, il appartient aux experts d’apprécier l’état actuel de la collaboration dans ce secteur d’activité afin de capitaliser les acquis positifs et d’apporter des correctifs aux manquements observés sur le terrain.
L’ambassadeur de Chine au Gabon a, quant à lui, insisté sur la coopération sino-gabonaise dans l’industrie forestière. A en croire ses dires, celle-ci existe depuis longtemps. «Ce qui explique la présence et les activités dynamiques des entreprises chinoises dans ce secteurs au Gabon», a lancé Sun Jiwen, pour qui «l’organisation de cet atelier montre une fois de plus la volonté des deux parties d’insuffler une nouvelle dynamique à la coopération sino-gabonaise, ceci dans les intérêts communs de nos deux pays et pour le bien-être de nos peuples».
Prévus pour s’étaler jusqu’au 18 juin prochain à Libreville, ces travaux portent, entre autres, sur la législation forestière, notamment les mécanismes et techniques de l’aménagement, le guide de commerce et d’investissement des produits forestiers d’outre-mer pour les entreprises chinoises, le processus FLEGT/RBUE (Forest Law Enforcement Governance and Trade/Règlementation du Bois dans l’Union européenne), les autres actions relevant des compagnies forestières ainsi que les principes et procédures de certifications définies par la Forest Stewardship Council (FSC).